Page:Michel Corday - Charlotte Corday, 1929.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’ai préparé ma tâche pendant près d’un an : pèlerinages au pays natal de Charlotte Corday, visites de musées, séances de bibliothèques, chasse aux livres nécessaires, devenus introuvables, découverte de trésors presque inexplorés. Sur combien de vitrines et de dossiers me suis-je penché… Que de personnages disparates ai-je sollicités… Des conservateurs, les uns expansifs et chaleureux, les autres timides et secrets ; des archivistes précis ; des journalistes débordés ; de vénérables bibliophiles, et ces libraires anciens, si curieusement devenus étrangers au siècle, à la vie…

Parfois, j’ai pensé qu’en racontant ces recherches si passionnément variées, je composerais un livre bien plus animé, bien plus pittoresque que celui dont je rassemblais les éléments.

Je n’ai rencontré que du zèle, de la complaisance, de la bonne volonté. Je ne nomme personne, de peur d’oublier quelqu’un. Mais chacun de mes collaborateurs éphémères saura prendre la part qui lui revient, des actions de grâces que j’adresse à tous.