trace d’une anecdote pourtant peu répandue. Dans un couloir obscur, Charlotte aurait marché sur la patte d’un petit chat. La bête ayant miaulé de douleur, Charlotte se serait écriée : « Ah ! cela me fait plus de peine que d’avoir tué Marat ! » Il y a là un effet de contraste facile, qui rend le trait suspect.
Fouquier-Tinville se chargea d’avertir Gustave Doulcet. (Page 136.)
Voici sa lettre, dont Gustave Doulcet n’eut connaissance qu’après l’exécution. On notera les réserves de l’accusateur public :
Paris ce 16 Juillet 1793 de la République
« J’ai l’honneur de vous faire part que Marie Anne-Charlotte Corday, prévenue d’assassinat en la personne de Marat, vous a choisi pour son conseil, nonobstant l’observation qui lui a été faite, tant par le président que par moi, qu’un député ne pouvait pas être son conseil, attendu qu’il était obligé à son poste ; mais nommé je dois vous en faire part et que la