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vous charge de recueillir les pièces propres à faire son oraison funèbre. J’espère que vous n’abandonnerez point l’affaire de Mlle Forbin ; voici son adresse s’il est besoin de lui écrire : Alexandrine Forbin à Mandresie, par Zurich en Suisse. Je vous prie de lui dire que je l’aime de tout mon cœur, Je vais écrire un mot à Papa ; je ne dis rien à nos autres amis ; je ne leur demande qu’un prompt oubli, leur affliction déshonorerait ma mémoire. Dites au général Wimpffen que je crois lui avoir aidé à gagner plus d’une bataille, en facilitant la Paix. Adieu citoyen : je me recommande au souvenir des vrais Amis de la Paix.

« Les prisonniers de la Conciergerie, loin de m’injurier comme ceux des rues, avaient l’air de me plaindre : le malheur rend toujours compatissant. C’est ma dernière réflexion.

« Mardi, 16, à huit heures du soir.

« Corday. »


À la prison de l’Abbaye, elle déclare qu’elle est « on ne peut mieux ». (Page 132.)

Sur son passage dans cette prison, j’ai trouvé dans les dossiers Vatel, en trois endroits, la