344
(1-> Non, mais c’est tout de même. » 11Je vais me couper la gorge avec un autre homme. » Raison de plus pour vous suivre. » 11 Allons, merci ; encore une fois, vous serez mon témoin dans ce duel à mort. » — » D Diable, monsieur, c’est une chose bien grave, quand il s’agit de tuer un homme que Dieu a mis vingt ans à faire. >> Pourtant, voyez-vous, lui ou moi, devons rester sur place. » > Sans le connaître, j’aimerais mieux que ce fût lui. Dites donc, monsieur Gustave, s’il y avait un moyen d’arranger l’affaire ? » > ㄍㄧ — Il n’y en a pas ? » % << Cela fut dit avec un ton qui n’admettait pas de réplique. Un long silence suivit cette réponse, après quoi Jean-Louis essaya de renouer l’entretien. » > Dites-moi, monsieur, si vous mouriez, qui donc continuerait ces belles choses que vous avez entreprises ? Car, enfin, monsieur Gustave, tout le monde a clabaudé là-dessus ; mais moi, j’ai bien compris ce que vous vouliez faire. Vous êtes un brave homme, et votre vie n’est pas seulement utile à ceux qui vous aiment, l’aller jouer comme çà, pour peut-être pas grand chose, çà me semble farce. > vie ! >> — » Oui, en effet, c’est très farce ! Mais il y a des farces terribles dans la — Si vous mourriez, vos héritiers vendraient peut-être vos fabriques. Des finots les achèteraient, et là où vous avez mis votre cœur, ils mettraient leurs intérêts. > « -> Ça m’est bien égal ! » Pourtant, monsieur Gustave, vous avez fait cela pour le bien de tout le monde. Vous avez montré à vos pareils la manière de donner l’aumône. Quand il n’y a rien au ratelier, les chevaux se battent, dit le père Waterloo ; vous avez mis du foin au ratelier et les chevaux se sont léchés dans Saint-Bernard. Vous avez fait comprendre aux pauvres qu’ils doivent s’aimer et s’aider entre eux, vous faites dire la leçon aux enfants. Moi, voyez-vous, je ne sais pas lire, et ça me fait bien de la peine ; si nous avions eu, dans le village, un monsieur comme vous, ce serait autrement pour moi et tant d’autres. C’est pour ça que je dis : Vous avez tort de faire ce que vous voulez faire. » -Vraiment
?
» — Quand on l’abat, l’arbre ne tombe pas seul : les lierres qui grimpent sur sa tige, les nids cachés dans ses branches, les fourmilières dans ses racines, tout est détruit. » — » « Où voulez-vous en venir ? >> A dire que c’est mal de risquer volontairement d’être jeté bas, quand on est l’arbre de tant de malheureux. > ADes malheureux ! Je m’en moque bien à présent. Je veux vendre mon usine, mes terres à M. Madozet. Des malheureux ; y en a-t-il un qui le soit autant que moi ? >