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Plus tard, Lamotraye Pocoke, Vood et autres, n’ont point revu tous les monumens que Belon, Sandys et Stochove avaient mentionnés, ils ont rencontré sur le rivage des colonnes et des marbres destinés à être embarqués, et la plupart des édifices qu’ils ont retrouvés dans l’enceinte d’Alexandrie n’existent plus maintenant. Chandler, qui voyageait dans ces parages, en 1764, parle des murailles d’Alexandrie comme étant dans un assez bon état. Vers la fin du siècle dernier, M. de Choiseul et M. Lechevalier ont parcouru ces ruines. M. Lechevalier raconte qu’il voyait à chaque pas des Turcs occupés à briser des sarcophages de marbre blanc, ornés de figures et d’inscriptions, pour en faire des boulets ou pour décorer des sépultures ; à cette époque, l’aqueduc d’Atticus était encore dans une belle conservation, mais les quarante dernières années qui ont passé sur ce monument lui ont été bien funestes. Olivier est le dernier voyageur du XVIIIe siècle qui ait visité les ruines d’Alexandrie ; il ne s’est point attaché à décrire ce qui avait survécu à la destruction, et se contente de renvoyer aux relations de Pocoke, de Chandler et de M. Lechevalier. Dans notre siècle, quelques voyageurs, entr’autres le docteur Clarke, ont recherché ce qui restait de la ville d’Alexandre, et leurs travaux n’ont guères servi qu’à constater l’état misérable de ces ruines.

En parcourant les bords du plateau de la cité,