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œuvres de Rabener, soit en totalité, soit en partie, en différentes langues : en anglais (âaririeal letters, Londres. 1737, 2 vol. in-8° ; et le Reve qui révèle au poëte les occupations dci ombres, dans le recueil : Sun•nter. E¢enings eruertainnrents, 2° vol., Londres, 17621 ; en danois, en suédois, en hollandais toutes ses œuvres (cette dernière traduction, à laquelle Itulland eut la plus grande part, est très-estimée ;’elle a paru à Amsterdam en 1760, en t volumes). Le public français ne peut guère juger du mérite de ltabener par les traductions intornies ou incomplètes qu’on lui a données. À l’exception de quelques-unes des lettres satiriques, traduites par Huber (dans le Chai : de poésies allemandes, t. L p. 259 et sui’«1l1tt*s, ttDpl’ttItë8S il la Sultc des Lettre : choisies de JI. Cellert, Leipsicls, 1770}, et de quelques morceaux imités de liabener et publiés dans le Jaurnal étranger, aucun des ouvrages de Rabener n’a eté traduit d’une mwiére supportable, en français. Le style du livre intitulé Satires de M. Rabener, traduction libre de l’allemand, par Boispréaux ibujardin), Paris, 175t, 2 vol. in-12. est tout il tait ttidesqlle, et les Mélanges amusants, ràrréatifr et satiriques de littérature allemande, trad. librement de Itabener, par JI..’. L. Ier., Paris, 1776, i vol. in-t2, ofïrent plutôt une imitation et des extraits des œuv res de Rabener, qu’une véritable traduction rtl. Klopstock a célébré le talent et les vertus de Rabener, dans son ll ingou ou Temple de l’amltië, 2° Chant, Ier Vol. de ses Odes, p. 12. S—n.

RABOTEAU, Pu·: nne-Pier.), poëte et littérateur, ne à la Rochelle en 1766. était à peine âgé de iugt-deux ans lorsque l’académie des belles lettres de cette mille l’admit dans son sein. Il embrassa dès le commencement la cause de la révolution. et publia en 1790 une ode sur la Prise de la Bastille. En 1797 il vint se fixer à Paris, où il se fit conualtre par quelques poésies légères et par des ouvrages dramatiques qui furent représentés sur le théâtre du Vaudeville. Il composa, en société avec Radet. l’«·lmre et son anni, 180t, ; en soriétè avec la (lliabeaussière, Latliénie, ou (ne journée d’i-tlcibiad¢,180£}, et une pièce intitulée Attendre et courir (t803}. Il composa seul un joli vaudeville qui a pour titre : la fille el le lïllagc Qt8021, et un autre intitulé Urbain et Josiplrine (ISOS). Il fit paraitre un poërne de quatre à cinq cents vers, les Jeux de Fenjaaee, Paris, 1802, in-8°. Cet ouvrage, écrit avec talent et sensibilité, fut réimprimé en 1804, in-8°, et il mériterait de l’être encore. Dans cette à seconde édition, la peinture des jeux du collège, 3 : i avait été trouvée tro ; restreinte, a reçu plus développement. item re de la société philo technique, où il fut admis en 1803 sur le rapport de son ami Andrieux, Raboteau y fut un iti Un a ausd Oaaureria, ou le Nouvel Abeiluvd, comédie, induite d’un manuscrit allemand de Babener ipar Caillaaul, -Hz-ne ¤Paira, l’auteur, l’l6l, tn-12. poëme adresaéeu : ° •r, uneégloguedeItéberce tirée de la Bible} une épître à l’Bn»ui, d’autres poëmes et un grand nombre de fables que l’on distingue encore dans les recueils poétiques du temps. Souvent invité à publier sea poésies, Raboteau, par une modestie rare, les garda toujours dans son portefeuille. Il mourut le 2t octobre 1825 à la Rochelle, où depuis plusieurs années il s’était retiré avec sa famille. V-vn.

RABUEL (Claude), né à Pont-de-Veyle, en Bresse, le 26 avril 1669, entra dans la compagnie de Jésus a l’âge de dix-sept ans, et enseigna longtemps avec succès les humanités ; enfin les ordres de ses supérieurs le fixèrent à l’étude des mathématiques, qu’il professa au collège de la Trinité à Lyon pendant les vingt dernières années de sa vie. Il mourut dans cette ville le 12 avril 1728. On a imprimé après sa mort un Commentaire sur la géométrie de Descartes, 1730, in-4°, publié par les soins du P. Lespinasse, disciple et ami de l’auteur. Rabuel laissa en manuscrit des traités d’algèbre, des sections coniques, des lieux géométriques, du calcul différentiel et du calcul intégral. Il cultivait aussi la poésie latine avec un talent distingué. T—d.

RABUTIN (Roger de). Voyez BUSSY.

RACAGNI (le père Joseph-Marie), physicien italien, né en 1741 à la Tarazza. dans la province de Voghera, suivit de bonne heure sa vocation pour l’état ecclésiastique, et entra en 1768 dans le collège des barnabites de Monza. L’étude de la théologie ne l’empêcha pas de se livrer à celle des sciences exactes qu’il apprit du P. Canterzani, habile mathématicien. Racagni fit tant de progrès dans la physique et les mathématiques que, jeune encore, il fut destiné à les enseigner dans les écoles de St-Alexandre à Milan. Le célèbre abbé Frizi, professeur de mathématiques supérieures, le proposa comme capable de remplir sa chaire pendant ses voyages. Enfin on le nomma professeur ordinaire de physique dans les écoles de Bréra. Racagni a professé pendant trente ans avec zèle et succès ; il se distinguait par sa facilité, par sa précision et par son amour pour les sciences ; aussi a-t-il forme plusieurs élèves distingués. C’est par ses soins que le cabinet de physique de Bréra se trouve riche d’instruments. En 1790 il fit des voyages à Vienne, en Hongrie et à Naples, pour connaître les plus savants physiciens de ces pays ; il obtint l’estime des personnages les plus illustres, tels que le cardinal d’Herzan, le comte Esterhazy, le chevalier Hamilton, et surtout le comte de Firmian. Racagni fut nommé en 1801 l’un des quarante de la société italienne, et en 1812 membre de l’institut italien. On a de lui la Théorie des fluides, imprimée en 1779, où il traite des fluides en général, et en particulier de l’eau, de l’air, de l’électricité, etc. En 1807, il publia à Milan un mémoire sur les translations, où il