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vêché d’Osma, dans la vieille Castille. Il gouverna peu de temps cette église, car il mourut le 30 septembre 1659, laissant la réputation d’un prélats pieux, attaché à son devoir, et rempli de charité. On a de lui des écrits dont plusieurs ont été traduits en français, comme le Pasteur de la nuit la Noël ; des Homélies sur la passion de Notre Seigneur ; des Traités mystiques ; l’Histoire de la conquéte de la Chine par les Tartares. Les autres ouvrages les plus remarquables de l'évêque d’Osma sont : l’Année spirituelle ; une édition des Lettres de Ste-Thérèse, avec des notes ; la Vie intérieure d'un pécheur repenti, etc. Il y a eu plusieurs Vies de Palafox qui ont été publiées en Espagne et ailleurs. En France, un jésuite que l’on dit être le père Champion, en fit paraitre une en 1688 ; l’abbé Dinouart en donna une nouvelle édition en 1767, mais il en changea entièrement la couleur et l’esprit, et il y inséra, entre autres, de longs extraits de la Morale pratique des jésuites, de sorte que cette Vie est plutôt un factum qu’une histoire. La réputation de vertu de Palafox fit commencer des procédures pour sa béatification. Des informations furent ordonnées sur la fin du 17e siècle, et la cause fut introduite à la congrégation des rites en 1726. Le 12 août 1760, le roi d’Espagne, Charles III, écrivit à Clément XIII pour presser l’instruction. Après avoir examiné les rmvrages de l’évêque, la congrégation des rites déclara qu’il ne s’y trouvait rien contre la foi et les mœurs, et Clément XI ordonna de passer· à l’examen des vertus ~d prélat. C’est à cette époque surtout que les écri se multiplièrent : dans quelques-uns on accusait Palafox de jansénisme ; mais cette allégation ne paraît guère fondée que sur les élôges donnés l’évêque par les jansénistes, car il n’eut point de rapports avec eux ; mais ils voyaient en ui l’ennemi de leurs ennemis, et ils prirent un vif intérèt à sa canonisation. Le ministère espagnol la sollicitait aussi avec instance. Parmi les écrits où cette affaire est discutée avec le plus d’impartialité, on peut citer les Lettres publiées par lamachi, sous le nom de Philarète. Le 28 février 1777, il se tint, en présence de Pie VI, une dernière séance de la congrégation des rites, sur la béatification de Palafox. Sur quarante et un votants, vingt-six furent, dit-on, d’avis que l’on pouvait procéder à la béatification. Cependant le saintsiége n’a point ratilié cette décision, et la cause est resiée pendante, quoique la cour d’Espagne ait depuis encore fait desdérnarches. Les papes ont suivi dans cette affaire la même emduite que dans celle de liellarmin. On n’a pas ea ; nonisé ce pieux et savant jésuite par égard pour les réclamations qu’avaient excitées quelques-uns de ses principes. De même il y avait contre Palafox une opposition assez déclarée, et beaucoup de gens ne voyaient dans le aèle avec lequel on poursuivait cette cause que des vues et des intérêts étrangers à la religion. P-c-r. · al. ; »., ··t.J.l, M, . ati ; nana. ;.ui/«WALwnrL5nir·4Iir.&·tJuNh1bull%alû·m.A.«wm¤L4üilIü“iÀ ü

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5 s · ’l ’·. " — ’. ravi., ·.· l’Ai-Al’0X·Y-|||¤, l| <•t«·¤· ;¤•·•«t., it•¤·tr«, a¢· l’ensoitr’d• Saragosse. étaitje plus jeune de trois jfrères d’¤ne’mlamitles les plus anciennes et les plus dûting du royaume d’Arigon. Né en UQO, ttautrafort jeune dans la maison militaire du roi d’B•pagne, et au commencement de la révolution qui s’opéra en 1808 par suite de l’invasion des lirançais, il fut choisi parmi les elliciers des gardes pour commander en second sous. le inarxtis de Castellar, auquel la ·garde du ’ la Paix fut confiée après son arrestaë ion à Aranjuea (cq. lieaomisn VII). Il accomgna ensuite ce prince à Bayonne, ·d’où il parint a s’échapper au montent où le nouveau U9.§¢ i sotltpère la rétrocession de sa couronne. On (p•réte à qu’il avait été chargé par le jeune roi’faire déclarer la guerre a la Franco, mais qïil avait reçu un contre-ordre peu aptëa son part. Quoi qu’il en soit, depuis son retour il vivait très-retirë dans une maison de campagne à Alfranca, près de Saragosse. Le bruit se répandit dans la ville que Ferdinand VII, miraculeusement échappé des mains de Napoléon, tait déguisé dans ce château. Ces mineurs, quoique mal fondées, la faveur dont le général Palafox’avait joui auprès du jeune roi, sa popularité et sa qualité ’Aragonais, donnèrent des inquiétudes à don Jean Guillermi. capitaine général d’aragon, qui lui envoya l’ordre de quitter · ’lë royaume. Uinconvenance d’un pareil ordre l’ut le principe des plaintes qui s’élevèrent contre don Jean Guillermi, et ne tartlèrent pas à amener sa destitution et son emprisonnement. Le général Mori, Italien d’origine, fut appelé momentanément à le remplacer. Connaissant l’influence de Palafox sur le peuple, il |l’écrivit de se rendre à Saragosse. Cet officier s’y rendit escorté d’une quarantaine de pay sans armés qui étaient venus le chercher à Alfranca. Arrivé dans la ville, il demanda à paraitre au conseil} afin de l’entretenir d’all’aires importantes pour le, salut de la patrie. Le peuple, qui l’y avait suivi en foule, impatient de connaître le résultat de cette démarche, enfonça les portes en criant que Palafox devait être nommé capitaine général. Celui-ci se retira pour laisser aux magistrats le temps de délibérer ; mais, comme personne n’osait parler, les portes furent enfoncées une seconde fois, le conseil fut menacé, et Palafox proclamé, par le peuple, gouverneur de Saragosse etde tout le royaume d’Aragon, le 25 mai 1808. La nomination de cet officier à un poste devenu si important et si diiücile doit paraitre bien étonnante si l’on considère qu’il était à petite âgé de vingt-neuf ans, et qu’il avait très-peu de connaissances militaires, ayant passé toute sa jeuuesse dans la dissipation et les plaisirs de Madrid, où sa fortune et le rang qu’occupait sa famille l’avaient mis en position de figurer avec éclat. À ces considérations se joignait un concours de circonstances déplorables. Les provinces