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00 MON lumen aux la mmm. ne asm ; penuneai qulcontientcesitellïodtious. et dont une partie nous a été co lt par Oderlc de hloul, renferme de plus une recommandation adressée a lean de lontecorvlno de faire pelndre dans les églises iouvellernent construites les mystères de l’Anelen et du Nouveau Testament, pour que les peuples barbares soient attirés par cette vue au culte du vral Dieu. Cette invitation se rapporte i un eudrolt de la deuxième lettre de Jean de Iouteoorvlno où ll dit qu’ayant fait faire, pour Hnstructlondesstmples, des Heintures de l’Anclen et du Nouveau Testament, y a falt fraver des lnscrlpttons explicatives en caractères atlns, raaiqnm et persans, stln que tout le monde pût les lire. On sait que les lettres engagea sont celles des Ouljodrs, du ry ! desquels les relations de cetemps donnent nom de Turcs (Ilayton, c. I et 3}, d’un mot tartsre qui slguitie ùüls. et qui paratt avoir été successivement applique dans la 1’artarte aux sectateurs de Zoroastre et aux cl1retle¤nes|orlens. Jea¤delontecorvlnomourut vers N80 eteut pour successeur dans l’archéveché de Klsda :—IaliLh un franciscain nomme Nscolas’, t éprouver gelque accident en route, £u’eu 1338 les retiens de Tartarie se Slaiguateut de ne l’avoir pasencors vu arrtver et’et sedeputshuîtanneespr-ivesdepast»eur.lre siège arclsiepisoopal edge par Clément ’ne tarda pas d’être entièrement oublié. On a autrefois dispute pour savoir à quelle ville moderne rvepondalt Khaœlalikh ou Cambalu. And. Iluller et quelques autres ont compsre les positions. rapproche les dénominations anciennes et rl-centes, propose des étvmologles. Ces savants s’y prenaient mal. Il sudlsait d’ob•er-ver que le nom de Khan-Balilnh stgnttls en mogol Nsilme royale, et que les empereurs Khouhllal et’Demour, contemporains de seau de louteeorvtno, resldaient a Yan-King maltltenant Chun-lhian-fou ou Pe-Klng. A. l—·r.

MONTECUCCULI ou plus exactement MONTE-CUCCOLI (Sébastien de), gentilhomme de Ferrare, fournit un exemple mémorable de l’incertitude des jugements humains. Dans sa première jeunesse, il avait été employé au service de l’empereur Charles-Quint. Il vint en France à la suite de Catherine de Médicis, et il fut attaché au Dauphin en qualité d’échanson. Il accompagnait ce prince dans un voyage qu’il fit sur le Rhône au milieu de l’été de 1536. Arrivé à Tournon, le Dauphin, s’étant échauffé en jouant à la paume, demanda de l’eau fraîche, que Montecucculi lui présenta dans une tasse de terre rouge : il en but avec beaucoup d’avidité, tomba malade et mourut au bout de quatre jours (voy. {{sc|François Ier). On ne voulut pas voir un événement naturel dans la mort prématurée d’un prince que ses belles qualités rendaient déjà l’idole de la France, et Montecucculi fut soupçonné de lui avoir donné du poison. Quelques connaissances qu’il avait en


médicine et un Traité des poisons qu’on trouva dans ses papiers parurent des preuves suffisantes. Conduite à Lyon pour y être jugé par des commissaires, il fut appliqué à la question et fit au milieu des tortures les plus étranges aveux. Il déclara qu’en effet il avait emprisonné le Dauphin, mais qu’il avait été poussé à ce crime par Antoine de Lève et Ferdinand de Gonzague, deux des plus habile généraux de Charles-Quint; qu’ayant été présenté l’Empereur, il lui avait annoncé le projet de faire périr également François Ier et ses deux autre fils, que le prince y avait consenti, et enfin qu’il avait fait part de ce projet au chevalier Guillaume Dinteville à deux diverses reprises, à Turin et à Suze. Dinteville, compromis par cette déclaration, n’eut pas de peine à démontrer qu’elle était fausse en ce qui le concernait. Après une instruction solennelle, qui eut lieu en présence du roi, des princes, des cardinaux et des ambassadeurs étrangers, invités à assister, Montecucculi fut condamné à être traîné sur la claie, puis écartelé. Cet arrêt fut exécuté à Lyon le 7 octobre 1536. Le peuple exerça sur le cadavre déchiré les plus grandes horreurs et en jeta les lambeaux dans le Rhône. L’histoire a absous Charles-Quint d’un crime aussi odieux qu’inutile. (Voy. l’histoire de ce prince, par Robertson.) Les Impériaux avaient cherché à le rejeter sur Catherine de Médicis, qui en faisant périr le Dauphin rapprochait du trône son mari Henri II; mais, malgré toutes les présomptions que peut justifier le caractère de cette princesse, elle a été reconnue également innocente à cet égard. En effet, les historiens les plus sages, les plus impartiaux déclarent que le Dauphin mourut d’une pleurésie, déterminée par la quantité d’eau fraîche qu’il avait bue. L’arrêt rendu contre Montecucculi a été inséré dans le tome 4 des Mémoires d’État, à la suite de ceux de Villeroy, et dans les pièces justificatives des Mémoires de du Bellay, édition de l’abbé Lambert, tant de 4, p. 209, avec des complaintes et pièces de vers en l’honneur du Dauphin. W—s.

MON’l’ECUCClJl.l (Ranroxn, comte nal, l’un des plus grands capitaines des temps modernes, ne dans le Modenese en 1608, d’une famille illustre. embrassa jeune la profession des armes, et servit d’abord comme volontaire sous les ordres d’un de ses oncles, général d’artillerie dans I armée impériale. Après avoir passé par tous les grades, Lobtint le commandement de 1,000 chevaux. et fut chargé d’attaquer les Suédois, occupésauslégede Nomessau, dans lasllésieg il les surprit par une’rnsrclre précipitée, les mit en déroute, et s’em ra de leurs canons et de leurs bagages. Le général Banier vengea peu a rés la i rléhlte des Suédois ; il le battit I llofkinh en I 1630, et le lit prisonnier. La détention de Ilontecuecull dura deux années, qu’lI sut employer a lire les meilleurs ouvrages rolatils t ltart de la