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$$2 MON boude. En 1715 Léopold-Eberhard voulut fixer l’état de ses maîtresses et de leurs enfants : il déclara le vice de leur origine et leur incapacité de lui succéder, dans un traité conclu aWildbaden avec son cousin et héritier présom tif le duc Eberhard-Louis de Wurtemberg. Il Kt jurer à tous ses conseillers d’exécuter ce pacte, auquel accédèrent Anne-Sabine et son fils ainé et Elisabeth-Charlotte de l’Espérance, qui avait survécu à sa sœur. Le prince de Montbéliard n’en fit pas moins en 1716 un voyage à Paris, où il obtint pour ses enfants des lettres de naturalité, d’oi1 s’ensuivirent des lettres de légitimation en 1718. Le régent, comme on devait s’y attendre, se préta facilement à des sollicitations qui avaient trouvé Louis XIV inflexible. Léopold-Eberhard fit prendre à ses maîtresses les titres de duchesse régnante. de duchesse douairière, et à leurs enfants ceux de princes et princesses de Wurtemberg-Montbéliard. Il passa outre à une défense émanée du conseil aulique de Vienne : il maria ensemble les enfants d’Anne-Sablne et d’Henriette-îledwige de l’Espérance ; et pour déguiser l’inceste ll conféra au mari qui lui avait succédé dans la possession de cette dernière les honneurs d’une paternité qu’il avait revendiquée pour lui-même dans l’acte de Wildbaden. Il supposa en même temps un contrat de mariage qul, passé à Revowîtz en Pologne entre lui et Anne-Sabine, aurait été dissous par un acte de divorce en HH ; et en 1118 il épousa Elisabeth-Charlotte de l’Espérance, nonobstant le commerce intime qu’il avait eu avec la sœur. Après sa mort, arrivée le 29 mais t723, le comte Georges de Sponeck, ainé de cette race bâtarde, prit possession de la principauté de Montbéliard, d où il fut expulsé à main armée par le duc de Wurtemberg. Le conseil aulique prononça l’il|légitimité de tous les enfants de Léopold-Eberhard, et les débouta de toutes leurs prétentions ; par un deuxième arrèt de 1739 il les réduisit une pension alimentaire. Cette décision n’était exécuta le que sur les terres germaniques ; et l’on plaida au parlement de Paris pour les biens situés en Mance. le duc de Wurtemberg s’isola de ces débats, et laissa les Sponecl : et les l’Espéra-nce, divisés entre eux, se renvoyer les reproches d’irrf’amie et mettre a nu leurs turpitudes rïectives. La pitié publique s’était attachée d’abo au récit des malheurs qui présentaient l’intérêt du romw ; mais quand les faits parurent dans leur odieu simplicité, ils révoltèrent tous les esprits. Le monde sindigna, dit St-Slrnon, qu’une prétention si monstrueuse fut soufferte : les dévots eurent honte à leur tour de l’avotr tant protégée, tellement qu’il intervint enfin un arrêt contradictoire en a grand’ehambre qui replongea cette canaille infâme dans le néant. Le due de Wurtemberg, ressaisi des neuf seigneuries situées en France, en abandonna les revenus au roi, ila charge de pourvoir à la subsistance de la postérité de Léopold-Bberhard. L’empereur d’Al

ION lemagne conféra le titre de comte d’llomebourg ’ à ce qui restait de ces batanls : plusieurs moururent ayant l’esprit alléné. F-r. r MON’l’Dol$lER - BEAUFORT (Prsaaa -Cruar.r : s Casraaac, vicomte un) naquit au mois de septembre 169t. Volontaire en 1708 au régiment de cavalerie de Bouzols. cornette au même régiment le t mai 1709, il servit en Roussillon. Nommé capitaine le 3l mai 1710, Canillac combattit à la tête de sa compagnie a l’armée du Rhin en l7l(l, l7tl, Ut ! et 1713. Il se trouva cette dernière année aux sièges de Landau et de Fribourg. parcourut en 1719 les frontières d’Espagne, prit part aux siéges de Fontarabie et de St-Sebasli1·n. et fit ensuite partie du camp de la Moselle depuis le 10 juillet jusqu’au 9 août 1727. Second cornette de la seconde compagnie des mousquetaires avec rang de mestre de camp de cavalerie le 2 juin 1728, enseigne le 2l octobre 1730, Canillac servit au siège de Philisbourg en l73t et à l’armée du Rhin l’année suivante. Brigadier le’l•’janvier !7l0, il fut employé comme tel à l’armée de Flandre en 1712, à l’armé«• du roi le l" avril HM, se signala aux sièges de Henin et d’l’pres, et campa sur le canal de boo pendant le siège de Fumes. Ayant passé en Alsace, il se trouva il l’atl’aire d’/luguenum, au siège de Fribourg, et rem lit à dater du mois de décembre les fonctions ge maréchal de camp, grade auquel on l’avait élevé le 2 mai de la même année. Il suivit le roi en 1715, et prit part à la bataille de Fontenoy, aux sièges de Tournay et de sa citadelle, à ceux d’oudenarde et de Dendermonde. En 1716 Canillac protégea à la tête d’un corps d’armée les sièges de Mons, Charleroi, St-Guilain, Namur, et combattit à ltaucoux. L’année suivante il accompagna le mi, se trouva à la bataille de Lawfeld, obtint le grade de lieutenant général le 10 mai 1718, et quitta les mousquetaires et le service au mois de mai l75t. Il mourut vers 1760. Le vicomte de Canillac ssait pour un des militaires les plus braves qui Rrlssent alors dans nos armées. Ses blessures plus que l’âge l’avaient usé avant le temps. Il était do’~cor«¤ de la croix de St-Louis. B—x. )lON’l’BRE’l’. Voyez Coovnaar.

IIONTDRON (Érrxr~·xr :—Prr : aas Crnêaana, comte oa) naquit dans le Poitou en l’163 d’une famille de l’Augoumois qui a occupé les premières charges municipales de la ville d’Angou’leme et les principales dignités de la magistrature de celle province. Cette famille, arrivée à la possession de grands biens, acquit successivement la seigneurie de alontbron, dont elle prit le nom, et la belle terre de Scorbé-Clervault en Poitou. Suivant |°usage de ses ancêtres, le comte de llontbron til son droit et se disposa à entrer dans la magistrature ; il acheta même une charge de conseiller au parlement de Paris. Mais il la fin du 18e siècle la noblesse de province, quelle que fut son origine, a peu d’exceptions près, dédaignait géné~4a»».ai.. 2 nat. Lai..a».n»..a..a· as. ’z»Lias.««.·a»..«, ¤. ;»aaÀaaarr.aa : a.rh«a-arâx.a.»s