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Eli IUT k ltoa•oul, oùl’émirhamdanida Baçanleraooit avec les plus grands honneurs, le ramène dans sacapitaleilatête d’une armée etchasseoheid-Allah. Bn reconnaissance de ce service, le calife confère à Ilaçan la charge d’émir à omrah, lui donne le titre de Naa¢r·¢l-Daalali (le protecteur de l’empire) et à Ali, frère de ce prince, celui de Sauf/-rd-Deutch (l’épée de l’empire : c’est li le premier exemple de ces surnoms prodigués depuis par les califes à leurs tyrans et usurpés pendant cinq ou six siècles par la plupart des princes musulmans. Après le départ des princes hamdanides (voy. Nissa-eo-Daui.an et Serrso-Dwr.au), l’an 33t (N3), Touroun rentre dans Bagdad à la tète des Turcs et force le calife a le décorer du manteau et du titre d’émir alomrah. Mais un an après, flottakv, fatigue des vexations de ce ministre, sort de sa capitale et se rend de nouveau à Iossoul. Il y est reçu avec des démonstrations qui lui paraissent peu sincères, et s’apercevant n’il est à charge, il écrit à Touroun pour lui faire 3es ouvertures d’accommodement et se retire a ltakka en attendant sa réponse. Ykschid, souverain de l’Bgypte et d’une partie de la Syrie, auquel il avait adressé ses plaintes, va le trouver et lui offre un asile dans ses États. Mais le calife. entrainé par sa destinée et séduit par les promesses astucieuses de Touroun, reprend e chemin de Bagdad. L’émir vient à sa rencontre à la tète des chefs de tous les ordres de l’État, se prosterne à ses pieds et le conduit dans une tente magnifique. La, il lui fait crever les yeux en présence des femmes et des eunuques de ce ma heureux rince et il couvre leurs cris par un bruit général) de timbales. Ce fut en safar 333 Qoctohre 9H) que lottaky éprouva ce malheur, auquel il survécut vingt-cinq ans, après avoir porté le titre de calife près de quatre ans, réduit aux fonctions sacerdotales et au privilège de voir son nom sur la monnaie. C’est lui qui, pour délivrer un grand nombre de musulmans que les Grecs avaient emmenés captifs dans une invasion en Mésopotamie, consentit à céder à l’empereur romain hécapène le fameux mouchoir conservé à Edesse, lequel, suivant la tradition, avait servi à essuyer la face de iésus-Christ qu’on y voyait ’ représentée. Ce calife eut pour successeur son cousin llostacfy. A—r.

HOTTE (Axwonm llonnaa ne La}, l’un des littérateurs les plus remarquables parmi ceux qui illustrèrent la fin du siècle de Louis XIV et le commencement du 18e siècle, naquit à Paris le 17·janvier l67i. Son père était chapelier : originaire du diocèse de Troyes, il y possédait entre autres biens une petite ter renommée la lotte ; de la est venu le surnom de cette famille. Après avoir fait ses humanités chez les’ésuites, Antoine la lotte étudialgebdroit ; maisûil avait une telle aversion pour rreau qu" n’y parut point. Son goût l’entraînait vers le théâtre, et, dèssa, première gennesse, il se plaisait à représenter, - -: n.., ««.=..s·.·....·r...·...z...s.......’..s—., ., ...., s., .......

"""’V°—"’”" ’i""· "”ï··+fIUT des comédles de Iolière avec d’autres jeunes gens de son age. Il n’avait que vingt et un ans, lorsqu’en 1693, il donna au 1’héltre-Italien sa première xlîce, comédie en prose mélée de vers, intitulée Cette farce eut peu de succès (I). Dégoùté par ce premier échec, il résolutderenonceraumcndeet de seretireràla Trappe avec un de ses amis. Le célèbre abbé de Itancé sut apprécier à sa juste valeur cette exaltation momentanée de deux jeunes gens irréfléchis, et il les renvoya au bout de deux mois sans leur avoir donné l’habit. Cependant la dévotion de la Motte se soutint encore assez longtemps après son retour à Paris. Il composa en prose une paraphrase des psaumes de la pénitence, que le P. Tournemine a louée dans une de ses lettres, mais qui n’a jamais été imprimée. La lotte finit par s’abandonner à son penchant pour le théâtre, et il composa successivement pour celui de l’opéra l’Europ¢ galante, Irsë, Anradir des Gaules, Jlartliésic ou la Reine des Amazones, le 7’n’o••rph¢ des arts, Carmtlc, Omphalv, Alryone, Séwrélé, Scanderberg. le ballet des Aya, ceux du Don du fées, du Caruml et la folie, de la lïaitienne et de Narrissr. De l’aveu de tous les critiques, c’est dans ce genre de composition que la Motte est resté vraiment supérieur non-seulement à ses contemporains, mais à ceux qui depuis s’y sont exercés ; il y a obtenu le premier rang après Quinault. La versification de ses opéras est d’une douceur et d’une harmonie qu’on ne retrouve que dans ses odes anacréontiques. lesé est sans contredit la meilleure de toutes nos pastorales lyriques. Le Triomplœ du am fut aussi celui de l’auteur et eut un succès mérité. Cet ouvrage, dont l’idée est ingénieuse, théâtrale et lyrique, olïrc un intérêt varié ; il est partout embelli des plus agréables détails ; le style, suffisamment poétique, à cette élégance musicale qui est la p us convenable à ce genre. Sémélé est e meilleur de tous les grands opéras de la Motte, au jugement de Laharpe. Ce grand critique, en louant la versification de la Motte dans ses opéras, rema ne cependant qu’il est toujours fort loin de lauzacilité gracieuse et de la mélodie enchanteresse de Quinault. ¤ Un des défauts habituels de cet écrivain, même ¤ dans ses opéras, dit-il, cest la gene des constructions, et le prosaïsme et la dureté s’y joignent encore trop soutent. Il s’en faut bien que sa pensée paraisse, comme dans tout auteur né poëte, s’arranger d’elle-même dans sa phrase métrique. Le plus souvent il a l’air d’avoir· pensé en prose et traduit sa pensée en vers. u La Iottecommença de bonne heures travailler pour le TbéÀt¤e-Français : après avoir débuté par le ballet de l’Eump¢ galante, il composa en commun avec Boindin une comédie intitulée les Trois Garou. Boiudin et lui donnèrent iti Elle n’a peint été insérée dans ses Cum, mais elle est tmpri-ésdaasletamsada Ttdlrrsthtàsrsdaûhanrl.