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l ’ ’» nant de faillites, t qui n’avaient jamais été ac-’ quittés, Sadema¤&, d’abord repoussée, fut enfin prise en considération, et la Banque versa vingt mille livres sterling, grâce aux efforts delontagu. Cet esprit actif, selon l’expression wow Bronglium, devançait toujours le temps plusieurs années s. C’est ainsi que bien avant latlievv, le célèbre apôtre de la tempérance, il îeleva contre l’abus des liqueurs fortes dans un ouvrage qui eut dusueôàs et fut traduit en français et en allemand : Enquete sur les deu des boissoira f•i·•resiées, par un lmeaur [eau (Londres, IBN, in-8°). Dans son zèle pour le progrès des lumières, hlontagu contribua à la fondation de plusieurs sociétés populaires, où il lit des cours publics, cintre autres sur Bacon, son auteur favori, dont il a donné l’édition la plus complète jusqu’à ce jour : The works of lüancia Baron, lord ehaeerllor qf England (Londres, 1815-t83s, 17 vol. in-B°j. Les tomes 16 et 17 contiennent une Vio de Baeon par l’éditeur, qui a bien résumé la vie et les travaux du chancelier. lllontagu avaiL commencé cette publication des son séjour à lïnniversité, en traduisant les œuvres latines de Bacon avec plusieurs de ses camarades. On doit encore à Montagu : Legislation pratique des faillites, 2 vol. in-8° avec un supplément ; •— la Loi sur les associations, ln·8’ ; — la Loi sur les Jllectiona parlementaires, 1839, in-8°*, etc., en tout une quarantaine de volumes. En outre, il a laissé près de cent volumes manuscrits de sa composition, des mémoires sur sa vie et sur ses contemporains, et un journal. Basile Montagu mourut le Q7 novembre l85t.’à Boulogne (France). Consultez le Gentleinonïr Hagnxine, 185 !, t. I, p ; Z110 ; et l’Englùh Cyeloprrdia. G. D-n.

MONTAGUE. toys : MoN’rAOU (il.

MONTAGUE (tliwuats, comte d’Hai.mx). logez llsurax. ’

MONTAGUB (lady Maat : Woaruzv) naquit ii lhoresby, dans le comté de Nottingham, en t690, du duc de kingston et de lady Marie l·’n|· ding, fille du comte de Denbigh, laquelle mourut en 169 !i. Lady Marie Pierrepoint (nom qu’elle porta jusqu’à son mariage et qui était celui de sa famille) montra, bien ienne encore, les dispositions les plus heureuses, et le duc son père se plut à les cultiver. Aussitôt que ses facultés le permirent, il lui donna dans tous les genres les mêmes maîtres qu’a ses fils 2 elle apprit successive nient le grec, le latin, le français, l’italien, l’aIlemand. et fit de grands progrès dans ces différentes langues. Une telle éducation demandait qu’elle vécùt dans la retraite ; et en effet elle eut très-peu de rapports avec le monde,

; usqn’a ce que son intimité avec madame Wortley

Montagne lui titconnaître Édouard Iontague. fils ainé de. cette dame. Un mariage d’abord l¥a.’€ ?l’:’.’î.l1l..>îI ;°}, ’2£.îî* ;’L§ i’12"QîîɥT“’““’ ’° "”"’

XXIX. ·

~ AIUX ’ ’ 9 secrets on ignore pourquoi, l’unit à l’hériti«·r de cette famille au mois rl’aoùt !7li. Bxclté par llambitjen de sa femme à se présenter aux élections et porté au parlement, Édouard Wortley ne tarda pas i s’y distinguer par ses talents et ses connaissances : il parvint bientôt à la place de lord de la trésorerie. et fut nommée quelque temps après a l’ambassade de Constantinople. Lady Marie suivit son époux en Turquie, ou l’appelait une curiosité excitée par tout ce qu’elle avait lu sur des contrées aussi célèbres. La partie la plus intéressante de ses lettres est sans contredit celle où elle rend compte de ce vovage. Elle visita d’abord la Hollande, parcourut liatllemagne, s’arrêta à Vienne, traversa la Hongrie, et arriva heureusement auprès de son rpari.’Elle s’empressa de prendre des eçons de langue turque, surmonta toutes les ditllcultésf et au bout d’un an parvint à l’entendre et même à la parler intelligiblement. Elle obtint, du sultan Achmet la permission d’entrer dans le sérail, où elle se lia d’amitié avec la sultane favorite Fatima. Les fréquentes visites qu’elle lui fit la mirent à portée de redresser bien des préjugés, et de donner du harem du Grand Seigneur des idées plus justes que les Européens n’en avaient eu jusqu’à elle. Ce fut à Beligrad, petite ville située à quatre lieues de Constantinople, que lady Marie eut la première connaissance de l inoculation de la pe-, tite vérole, pratiquée depuis longtemps dans ret endroit, où les agents diplomatiques vont ordinairement pendant l’étë se dérober à la peste et aux chaleurs de la saison. L’arnbassadrice recueillitquantlté de documents sur cette pratique, et fut si convaincue de son utilité qu’elle lit inoculer son fils sur les lieux mêmes avec un grand succès. Elle résolut d’introduire ce procédé en Europe, et crut ne pouvoir faire un plus beau présenta sa patrie en particulier que de lui fournir un moyen fort simple d’atténuer au moins les effets d’une aussi cruelle contagion. M. Wortley, ayant été rappelé de Constantinople aprés environ trois ans de séjour dans cette capitale, fit voile avec lady ltarie vers l’Italie. Ils débarquèrent sur les coup d’A·l’rique, allèrent voir Tunis et les ruines de Carthage, se rendirent ensuite à Gcnes. et retournèrvnt en Angleterre en passant par la France. M. Wortloy y suivit sa carrière politique, et lady Marie put s’y livrer à son goût pour les lettres et jouir de la t-onwr- · sation des hommes qui s’y étaient rendus célèbres. Pope, Addison, Steele. Young : et plusieurs autres littérateurs moins fameux l’orrn(·r«·nt a · T’icl&•.’nliaul, village t’l|ilI’Il|il|ll à trois lieues do Londres, la société habituelle de lady Montagne ; mais le commerce des gens de lettres, et particulièrement celui des n ses épines. Pope était le plus irascible des favoris des Muses. ties plaisanteries piquantes qui parvinrent à sa connaissance l’aigrirent contre lady Marie. et il se vengea par des traits de satire qui amenèrent 2 a^