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que le célèbre Marc-Antoine, d’après lequel il a gravé quelques sujets libres. Ses estampes, dont on ne connaît qu’un petit nombre, sont fort rares et très-recherchées pour la finesse et la beauté du burin. Huber cite de ce maître neuf pièces : Apollon et Diane ; — Trois Hommes ; — deux Stes Familles ; — l’Adoration des Rois ; — St. Jérôme écrivant ; — un Batelier qui traverse une rivière ; — une Femme tenant un enfant dans ses bras, et enfin un Sacrifice à Priape, d’après Marc-Antoine. Florent-le-Comte lui attribue une Ste. Catherine et une Judith en pied, deux pièces oubliées par Huber. (Voy. le Cabinet d’architecture, etc., t. 1er, p. 478.) W-s.


BACALLAR Y SANNA. Voyez ST-PHILIPPE (marquis de).


BACCELLI (Jérome), d’une famille noble de Florence, naquit en 1514 ou 1515. Il joignit à l’étude de la littérature celle de la médecine, et y devint très-habile. Son mérite littéraire le fit recevoir dans l’académie florentine : il y récita, selon l’usage de cette académie, plusieurs leçons, et en fut créé consul en 1552. Il mourut à Florence en 1581. Il a laissé une traduction italienne de l’Odyssée, publiée après sa mort par son frère Baccio Baccelli, sous ce titre : l’Odissea di Omero, tradolla in volgar fiorentino, Florence, 1582, in-8o. Cette traduction, qui est en vers sciolti, libres ou non rimés, est dédiée par l’éditeur au grand-duc de Toscane, François Ier. L’épitre dédicatoire nous apprend que Baccelli, surpris par la mort, ne put mettre la dernière main à cette traduction ; qu’il avait reçu ordre du grand-duc de traduire aussi l’Iliade, mais qu’il n’en avait pas encore achevé le 7° livre lorsqu’il mourut. Baccio dédia au même grand-duc ce commencement de traduction de l’Iliade, mais ne le fit point imprimer. Cette dédicace et les premiers vers de la traduction ont été insérés, par le docteur Lami, dans le Catalogue des manuscrits de la bibliothèque Riccardi. On conserve, dans cette même bibliothèque, le manuscrit original des sept livres, et celui de l’Odyssée entière. Ce qu’on a prétendu dans une note du 5° volume de la Biblioteca de Volgarizzatori, que la traduction de l’Iliade par notre Baccelli existait entière en manuscrit dans la bibliotlièque du Vatican, est dépourvu de tout fondement. G-é.


BACCETTI (Nicolas), Florentin, naquit vers l’an 1567. Il prit l’habit dans l’ordre de Citeaux, et fut successivement abbé de plusieurs couvents de cet ordre. Il le fut, entre autres, de celui de la Miséricorde de Settimo, hors de Florence, dont il écrivit savamment l’histoire. Il mourut âgé de près de 80 ans, en 1647. Son principal ouvrage est cette histoire de l’abbaye de Setlimo, publiée, longtemps après sa mort, par le P. Malachie d’Inguimbert, de Carpentras, religieux du même ordre, théologien du grand-duc de Toscane, et depuis archevêque de Théodosie. Cette histoire, remplie de recherches curieuses, et accompagnée de notes et d’une préface de l’éditeur, est intitulée : Nicolai Baccelli, Florenlini, ex ordine Cisterciensi abbatis, Septimianae Historiae lib. 7, etc., Rome, 1724, in-fol. G-é.


BACCHANELLI (Jean), appelé aussi BACCANELCIUS (JEAN), médecin, né à Reggio, et qui florissait dans le 16e siècle, ne mérite les souvenirs de la postérité que pour deux ouvrages : 1° de Consensu medicorum in curandis morbis libri quatuor ; 2° de Consensu medicorum in cognoscendis simplicibus liber ; imprimés ensemble, Lutetiae, 1554, in-10 ; Venetiis, 1558, in-8o ; 1558, in-16 ; Lugduni, 1572, in-12. L’auteur y rapproche les sentences aphoristiques des anciens médecins grecs et arabes, sur les principaux points de pratique médicale, et, sous ce rapport, il a laissé une source assez précieuse et curieuse à consulter. C. et A-n.


BACCHIDE. Voy. JUDAS MACHABEE.


BACCHINI (Benoit), religieux bénédictin, et, l’un des plus savants littérateurs italiens de son temps, naquit de parents honnêtes, à San-Donino, dans le Parmesan, le 34 août 1651. Il étudia d’abord à Parme, sous les jésuites, prit ensuite l’habit de St-Benoit, et fît profession en 1668. De nouvelles études le rendirent très-savant dans toutes les parties de la théologie et de l’histoire ecclésiastique. La place qui lui fut donnée, de secrétaire de l’abbé de St Benoît, à Ferrare, lui fournit l’occasion de passer successivement, avec cet abbé, à Venise, à Plaisance, à Pavie et à Parme ; il se lia, dans toutes ces villes, avec les plus célèbres littérateurs. Ce fut aussi alors qu’il se livra avec succès à la prédication ; mais, de retour à Parme, il obtint de quitter la chaire et le secrétariat, pour se donner tout entier a des études littéraires. Il apprit le grec, l’hébreu, et commença, peu de temps après, un journal devenu célèbre sous le titre de Letterali d’Italia. Il ne put cependant se refuser à remplir dans son ordre plusieurs emplois ; mais dans toutes ses fonctions et dans tous ses voyages, il ne perdait aucune occasion d’augmenter ses connaissances et ses relations avec les hommes célèbres dans les lettres. Lorsqu’il était à Modène, le duc le choisit pour son bibliothécaire ; et ce fut Bacchini qui commença à mettre de l’ordre dans les manuscrits de cette nombreuse bibliothèque, où ils avaient été jusqu’alors entassés et confondus. Il mourut à Bologne, le 1er septembre 1721, le lendemain du jour où il avait atteint sa 70e année. Il était de la plupart des académies italiennes, et prenait, dans celle des Arcades, le nom d’Ereno Panormio. Ses principaux ouvrages sont : 1° Giornale de’ Litterati, 9 vol. in-4o, les cinq premiers à Parme, de 1686 à 1690, les quatre autres à Modène, 1692, 1693, 1696 et 1697. Il entreprit cet ouvrage à la prière et aux frais du P. Gaudence Roberti, de l’ordre des carmes, qui, de plus, lui fournissait tous les livres dont il avait besoin. Les sept premiers volumes furent faits ainsi, et ne portent point le nom de l’auteur ; après la mort du P. Goberli, le libraire Capponi, de Modène, se chargea des dépenses du journal, mais il manqua bientôt aux engagements qu’il avait pris, et ce fut ce qui empêcha Bacchini de continuer ce travail. 2° De sistrorum Figuris ac Differentia… ob sislri romani effigiem communicalam, Dissertatio, Bologne, 1691, in-4o. Cette dissertation, qui ne fut d’abord tirée qu’à 50 exemplaires, a été réimprimée par Jacques Tollius, avec