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réimprimé en 1708 et en 1718 ; et l’on préfère cette dernière réimpression, où il y a quelques augmentations. Tous les autres volumes, sans exception, ont été aussi réimprimés, soit du vivant de l’auteur, soit après sa mort, mais sans changements notables du moins. La Bibliotheca grœca est le plus important de tous les ouvrages de l’auteur ; elle lui a mérité de la part de Needham le surnom de Maximus antiquœ eruditionis thesaurus ; et de la part de Heumann, celui de Museum Grœciœ. Elle est divisée en six livres qui sont subdivisés en chapitres : le 1er livre traite des écrivains avant Homère, le 2e des écrivains depuis Homère jusqu’à Platon ; le 3e depuis Platon jusqu’à Jésus-Christ ; le 4e depuis Jésus-Christ jusqu’à Constantin ; le 5e depuis Constantin jusqu’à la prise de Constantinople, en 1455 ; enfin le 6e livre comprend les collections de canons, les jurisconsultes et les médecins grecs. L’ouvrage manque quelquefois d’ordre, défaut que la méthode de travailler qu’avait adoptée Fabricius rendait inévitable ; aussitôt qu’il avait de quoi former un volume, il le livrait à l’impression. Aussi au milieu d’un livre voit-on quelquefois des index des premiers chapitres du même livre ; l’auteur a mis, soit au milieu de ces livres, soit à la fin, tantôt des fragments inédits d’auteurs grecs, tantôt des dissertations entières, déjà imprimées, d’écrivains modernes. Cette confusion est réparée jusqu’à un certain point par la table du dernier volume et, malgré ces imperfections, la Bibliotheca grœca est un livre très remarquable. Une nouvelle édition en a été donnée par M. J.-C. Harles à Hambourg, et années suivantes, in-4o, Fabricius avait souvent mal observé la chronologie, et quelquefois parlait du même auteur en plusieurs endroits. M. Harles, en corrigeant ces fautes, a aussi remis à la place qu’ils devaient occuper, les index, tables et autres morceaux. Il a supprimé les opuscules ou fragments que Fabricius avait insérés dans son livre, et dont il a été fait depuis de bonnes éditions. Il a ajouté les suppléments inédits qu’avait laissés Fabricius lui-même, et ceux de Ch.-Aug. Heumann. Le nouvel éditeur a indiqué non-seulement les éditions nouvelles des auteurs grecs, mais encore leurs traductions dans les langues de l’Europe. Dans le programme de son édition, il donne les noms des savants qui lui ont envoyé ou promis des matériaux et des notes. Ce sont MM. Grimer., pour les médecins ; Richter, pour les jurisconsultes ; Scharfenberg, pour les interprètes du V. T. ; Henke, pour les auteurs ecclésiastiques ; Zeune, Jaeger, Krohn, Roth, et Lengnich, qui non-seulement a fourni ses propres notes, mais encore celles de Wernsdorf. L’éditeur a eu soin de mettre au haut de chaque page le rapport de l’ancienne édition ; ce qui donne la facilité de trouver sur-le-champ les renvois faits à la première édition. Dans un travail tel que celui qu’a entrepris M. Harles, les erreurs (ne fût-ce que les fautes typographiques) sont inévitables ; mais elles sont plus que compensées par les améliora

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tions et les additions qui, toutes les fois que cela a été possible, sont renfermées entre deux crochets.

5e Centuria Fabriciorum scriptis clarorum qui jam diem suum obierunt, 1705, in-8o. Il publia une seconde centurie en 1727, et en avait préparé deux autres. L’auteur a admis dans ses centuries non-seulement les personnages dont le nom de famille est Fabricius, et ceux dont Fabricius n’est que le prénom, mais encore les auteurs dont le nom, d’une langue quelconque, se traduit ou peut se traduire par les mots de Fabricius ou de Faber. Ainsi il a donné place dans ses centuries à Fabricio Campolini, Véronais, à le Fèvre de la Boderie (Fabricius Boderianus], à N. G. Fabri de Peiresc (N. C. Fabricius de Peiresc), à Gui du Faur Pibrac (Fabricius Pibracius), aux Schmid, dont le nom signifie en allemand forgeron ou maréchal, etc. En général, ce sont des sommaires ou des résumés, et même quelquefois de simples notes ; un très petit nombre d’articles offrent des détails curieux.

6e Bibliotheca antiquaria, sive introductio in notitiam scriptorum qui antiquitates hebraicas, grœcas, romanas et christianas scriptis illustrarunt, 1713, in-4o ; 1726, in-4o, 3e édition, d’après un manuscrit de l’auteur, donnée par P. Schaffshausen, Hambourg, 1760, in-4o. L’éditeur a complété l’ouvrage en y ajoutant l’indication de ce qui avait paru depuis la mort de Fabricius.

7e Centifolium lutheranum, sive notitia litteraria scriptorum omnis generis de B. D. Luthero, 1728, in-8o ; 2e partie, 1730, in-8o ;

8e Conspectus thesauri litterarii in Italia, prœmissam habens prœter alla, notitiam diariorum Italiœ litterariorum thesaurorumque ac corporum historicorum et academiarum, 1730, in-8o ;

9e Delectus argumentorum et syllabus scriptorum qui veritatem religionis christianœ adversus atheos, epicureos, deistas seu naturalistas, idololatras, judoeos et muhammedanos lucubrationibus suis asseruerunt, 1721, in-4o. Il avait déjà donné un essai de cet ouvrage dans le tome 7e de sa Bibliotheca grœca.

10e Salutaris lux Evangelii toti orli per divinam gratiam exorïens, sive notitia historico-chronologica, litteraria et geographica propagatorum per orbem totum christianorum sacrorum, 1751, in-4o. L’ouvrage est divisé en cinquante chapitres ; l’auteur commence par rapporter les prophéties, les préceptes et les témoignages de tous les livres saints ; il rapporte ensuite les témoignages des auteurs sacrés et profanes, juifs ou chrétiens, concernant la propagation de l’Évangile ; il parle ensuite de tout ce qui concerne la religion chrétienne dans ses commencements, les apôtres, les églises qu’ils ont fondées, les apologistes et les détracteurs de la religion, la vie et les mœurs des chrétiens, les empereurs qui ont protégé et propagé le christianisme ; il passe ensuite au progrès de cette religion dans les différents pays, en Italie, en Espagne, en Portugal, dans les Gaules, en Angleterre, en Suisse, en Hongrie, Bohême, Pologne, Moravie et Danemarck ; un chapitre est consacré aux croisades, un autre aux ordres religieux,