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ELI

Kuhnii, Strasbourg, 1713, in-8o ; - gr. lat. cum notis variorum, curante Abr. Gronovio, Amsterdam, 1731, 2 vol. in-4o. La première édition, donnée par Camille Perusco (Rome 1545, in-fol.), ne contenait que le texte grec. Cet ouvrage n’est qu’une compilation, souvent curieuse, mais qui serait bien plus importante si Elien avait cité ses sources. C’est le plus ancien des Ana, et peut-être l’un des meilleurs. Ces histoires diverses, avec Héraclide de Pont et Nicolas de Damas, forment le premier volume de la bibliothèque grecque, publié par le docteur Coray aux dépens des frères Zozima. Ce volume a paru sous le titre de Prodomus, à Paris, Firmin Didot, 1805, in-8o. La préface et les notes sont en grec. La traduction française qu’en a donnée Formey, Berlin, 1764, est moins estimée que celle que B.-J. Dacier a fait paraître en 1772 (Paris, in-8o), avec des notes pleines de goût et d’érudition. 3° Cl. Æliani epistolœ rusticœ XX ; elles se trouvent dans la collection de ses Œuvres, publiées en grec et en latin par Conrad Gessner, Zurich, 1556, in-fol. ; dans la collection intitulée : Epistolœ Grœcanicœ mutuœ, gr. lat., Genève, 1606, in-fol. On ignore si notre Elien est le même que celui dont parle Suidas, qui était né à Préneste en Italie, et était grand prêtre de quelque divinité. Il avait fait un Traité sur la Providence, dont Suidas rapporte beaucoup de fragments.

C-R.

ELIÉZER, fils d’Eliag, l’allemand, médecin ct rabbin de Crémono, sous Philippe II, fut forcé d’abandonner cette ville, et se retira Constantinotple, où il obtint la direction de la synagogue e l’lle de Naxo. Il quitta cette île pour venir en Pologne, et obtint le même em-Eloi dans la synagogue de Posen. Il mourut à racovie en 1586. Les juifs le regardent comme un des hommes les plus savants e son siècle, et qui n’était étranger à aucune branche descennaissances humaines. On a de ce rabbin :1’ Commentaire sur le livre d’E: tl•er, Crémono. 1576, et Hambourg, 1711 : il a été réimprimé de nouveau à Offembach. 2° Histoire de Dieu, ouvrage dans lequel est exposée l’histoire du Pentateuquo, Venise, 1583, et Cracovie, 1581t. J—xs.

ELIKOUM Ier, prince de la race des Or élians, en Géorgie, fils aîné de Libarid ll. En Fan 1167, George III, roi de Géorgie, jaloux de la grande puissance de la famille Orpélianne, et craignant qu’elle ne tentat de mettre sur le trône son neveu Temna, qu’il avait dépouillé de la couronne, à cause de sa jeunesse, lit un grand armement pour détruire le prince de cette fnmille, qui s’était déclaré le protecteur du’eune roi. lvane ll, qsui était alors chef des Orpélians, se prépare à r ister au roi George, etil envoya son frère Libarid, avecsesûls Eli oum et lvane, pour demander du secours à l’atabek Eldikouz, sultan de l’Aderbaïdjan ; pendant ce voyage, le roi de Géorgie vainquit lvane, le prit et le lit mou eu, I ”•ss rii-avec.tou• ceux dess race qui se trouvèrent auprès de lui. Après ce désastre, ’ Elikoum se liza la cour d’E| ikous, qui le traita avec la plus grande distinction, et. le lit grand atabeli de la ville de Hamadan, puis gouverneur pour douze. ans des villes cl Rei, Ispahan et Kazwin. Eldi-· kon : promit encore à Elikoum de lui donner sa lille en maria e, et de lui céder une partie de ses États, s’itl voulait abandonner la religion chrétienne ; mais ce dernier ne voulut pas ac- ’ capter cette dernière proposition. Malgré ce refus, l’atabek lui conserva toujours son amitié, et même, vers la fin de sa vie, en 1172, il lui céda la possession d’une partie de l’Arménie, située vers la ville de Nakhidchevan, et il le fit tuteur de son fils Pahlavan. Il périt longtem s après, dans une expédition que ce rince lit contre la ville de-Gandsak, ou Gandjah, en Arménie. De sa femme Khathoum, nièce d’Étienne, archevêque de Siounik’h, Elikoum’eut un fils, nommé Libarid, qui lui succéda. S. M-rt.

ELIKOUM ll, prince des Orpélians, fils aln6’ de Libarid Ill. Vers l’arï 1226, il succéda à son gère, dans la souveraineté des provinces de •l iounik’h et de Vaiots Dsor, que le roi de Géorpie, ’Lascha George, avait rendue à sa famille. l gouverne assez tranquillement ses États jusqu à ce que les Moîols, vainqueurs de DjelalÈlgdih, sultan de K arizm, vinrent attaquer la br ie. Elikoum se renferma dans le fort de Hrascglqlxa rd, et résiste assez lon temps aux attaques sis Mogols ; mais à la fin écouta les propositions de leur général, Arslan Nevian, et il s’al’lia avec ces con uérants. Après ce traité, Arslan Nevian lui renidit tous les pays qu’il possédait avant la guerre, et y ajouta même d autres possessions, pour qu’il en jouttà perpétuité. Elikoum joignit ensuite ses forces a celles des Mogols, et il les accompagne, ainsi que la plupart des autres princes Géorgiens, dans l’expé· dition qu’ils firent en Syrie. Il mourut pendant le siège de Miafarekin, en l2lt3, empoisonné, dit-on, par Avag, atabek de Géorgie, qui avait contre lui une violente haine. Il avait épousé la fille d’un noble géorgien, nommé Grigor Mardsnetsi ; il en eut un fils appelé Pouirthcl, qu’il laissa en bas age. Elikoum eut pour successeur, dans sa souveraineté, son frère Sempal ll. S. M-xs.

ELINAND. Voyez Hamuareo.

ÉLIO (François-Xavier), né ’le 4 mars 1769, dans la citadelle de Pampelune, commandée par son père, appartenait à une famille distinguée de la Navarre, dont les chefs portaient le titre de marquis de Vésolla. Ehtré fort jeune au service militaire, avec la protection du général 0’Reilly, il se distingua d’abord à Oran et à Ceuta dans quelques rencontres avec les Barbaresques, et fit la campagne de Roussillon : en 1194’, comme aide-de camp de Diégo Godoi, frère du favori. Après quelques campagnes insignifiante, Elio fut envoyé