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rùuœ que facétieux, avec plusieurs galimatias, par S. D. L., Paris, 1610, in-12 de 131 feuillets. Quelques-uns de ces prologues roulent sur des sujets licencieux. 2° Facétieuaz paradoœes de Bruscambille, et autres discours comiques, le tout nouvellement tiré de Pescarcelle de ses imaginations, Rouen, 1615, in-12 de 13-1 feuillets. Ces ouvrages ont été recueillis sous ce titre : Les (Uuvres de Bruscambille, divisées en quatre livres, contenant plusieurs discours, paradoœes, harangues et prologues facétieux : , revues et augmentée : par l’auteur, dernière édition, Paris, 1619, in-12 de 28-1 pages, sans les tables. Quoique réimprimé plusieurs fois dans le 17e siècle, et plus récemment à Cologne, 1711, in-12, ce recueil de plates bouffonneries et d’obscénités est tort rare et très-recherché des bibliomanies. A. B-*r.


DESLIONS (Arrroms), né à Béthune, vers 1590, entra dans la société des jésuites, lt Page de 18 ans. Il enseigne les humanités et exerça le ministère de la parole avec une réputation distinguée. Le cardinal Infant, gouverneur des Pays-Bas, l’attira à sa cour, où il prêche pendant trois ans. Il cultivait avec succès la poésie latine, et surtout la muse de l’élégie. Nous avons de lui : 1° Traité sur les stations de la passion de Notre-Seigneur J.-C. Le Pr. Deslions s’est montré zélé propagateur* de cette dévotion. 2° De angeti tutelaris cultu carmen parœneticum, imprimé d’abord séparément, et ensuite dans l’ouvrage suivant. 3° De cultu B. V. Mariœ elegiarum libri tres ; ÀIÎGPS, 1610, petit in-12, et dans le Parnassus societatis Jesu ; 1° Elcgiœ de amore Jesu ; 5° Histoire de l’institution, règles, eœeroices et privilèges de l’ancienne et miraculeuse con/’rériedes charitables de Si-Eloy, Tournai, 1613, in-12. Après une douzaine d’éditions au moins, cette histoire a encore été augmentée par Gilles Joly, seigneur de la Vaulty, trésorier des états d’Artois. Le P. Ileslions est mort in Mons, le 11 juillet 1618. M-on.


DESLOIK (Jun), religieux dominicain, né à Tournebem dans le diocèse de St-Omer, vers 1568, fut reçu docteur en théologie, à l’université de Caen, en 1613. Il fut élu provincial de son ordre dans les Pays-Bas, en 1619, et quatre ans après, inquisiteur de la foi, pour Besançon et le comté de Bourgogne ; il en remplit les fonctions avec une grande sévérité. Son grand âge l’ayant obligé de se démettre de cet emploi, il se retira dans le couvent des Dominicains de St-Gmer, et y mourut le 22 janvier 1658, à 90 ans. On a de lui : 1° Spaculum inquisitions Bisuntinœ cjus o/ficiariis orchibitum, Dole, 1628, in-8°. Uinquisition fut établie à Besançon, en 1217, par une bulle d’Innocent IV. Desloix n’a point donné l’histoire de ce tribunal, comme l’on pourrait le penser d’après le titre de son livre ; ce n’est qu’une compilation des droits et des privilèges accordés par les papes aux inquisiteurs, avec des instructions pour leur conduite dans l’exercice de cette charge. 2° Jus canonique pro officio sanctœ inquisitions. Cet ouvrage est impriDES mé à la suite du précédent. 3° Ulnquisiteur dela foi, Lyon, 1631, in-12 ; traduit en partie du Speculum. 1° Eœercices spirituels pendant la célébration de la sainte Messe, Douai, 1617, in-12. W—s.


DESLON (Cnaaucs), docteur régent de la Faculté de médecine de Paris, et premier médecin ordinaire de Monseigneur, comte d’Artois, s’enthousiasma pour le magnétisme animal, et s’enr6la sous les drapeaux de Mesmer, qu’il connut en 1778. Pendant quelque temps, il ne fut que son disciple zélé ; mais la soif de l’or, qui divise tous les hommes, lui inspira le désir d’avoir part aux immenses gains de son maître. il profita d’un voyage de Mesmer à Spa, pour ouvrir un baquet à son compte, et la foule des crédules accourut chez lui. il tlt plus, il publia, dans le Journal de Paris, du 10 janvier 1781, de vives récriminations contre l’homme auquel il devait ses nouvelles connaissances. Du reste, Deslon ne fit faire aucun progrès à la science fantastique du magnétisme animal. Ses écrits, assez peu importants, sont : 1° Observations sur le magnétisme animal, Londres (Paris), 1780, in-12 ; 2° Lettre à M. Philip, la Haye, 1782, in-8°. Cette lettre a pour objet de se disculper devant la Faculté de médecine, qui voulait le rayer du tableau. On lui attribue, mais sans preuves suffisantes, des Observations sur les deuœ rapports des commissaires nommés par le roi pour Pezcamen du

magnétisme animal ; Philadelphie (Paris), in-1°. Deslon mourut le 21 août 1786. D. L.


DESLYONS. Voyez Desuons.


DESLYONS (Jess), né à Pontoise en 1615, vint à Paris de bonne heure, y prit les ordres sacrés, devint théologal et doyen de Senlis ; puis, en 1610, fut reçu docteur de Sorbonne. Seize ans après, on le raya du tableau de cette faculté, pour avoir refusé de souscrire à la condamnation d’Arnauld. Deslyons mourut le 26 mars 1700, et fut entemš dans la cathédrale de Senlis ; il avait faitlui-même son épitaphe. C’était un homme savant, d’un jugement solide, mais d’une humeur bizarre et chagrine. Il était surtout très-versé dans toutes les parties de la liturgie ancienne et moderne. il voulut être enterré dans un cercueil de plomb : non, disait-il, par orgueil, mais parce qu’il regardait comme contraire aux anciens canons l’usage d’entasser les morts les uns sur les autres. On a de lui : 1° Enlèvement de la Vierge par les anges, homélie, Paris, 1617, in-12. Cette homélie fut ceusurée par l’évêque de Senlis. Néanmoins des amis arrangèrent l’affaire, la censure fut levée, et Deslyons publia une seconde édition de l’ouvrage, avec toutes les pièces y relatives, sous le titre de Défense de la véritable dévotion envers la Vierge, Paris, 1651, in-1° ; 2° Discours ecclésiastiques contre le paganis-me du Roy-boit, Paris, 1661, in-12, ib., 1670, in-12, sous le titre de Traite : singuliers et nouveaua : contre le paganisme du Roy-boit. Le premier de ces traités a pour objet le jeûne établi de son temps, la veille des Rois ; le second, les satumales des Romains et l’imitation qu’en ont faite les chré-