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CLÉ Cli’navd, plus ou moins corri£ ;éc cl augmentée, fut reçue dans ms collèges jusqu’au moiuent ou FurgauU publia la sienne, et encore soutint-elle quelque temps la concuireuce. !1I. Meditaliones ^rœcanicœ, Louvaiu, j55i : la dcd-cace est dale’e de jujikt i55i ; elles obtinrent moins de succès que sa grammaire. Ces méditations ne contiennent rien autre chose que le texte de la lettre de S. Basile à S. Grégoire , De vild in solitudine as^endd ; ce texte est accompagne d’une version littérale cl d’une analyse grammaticale. IV^. Epiitolaritm libri duo , Louvain , i55o, in-8’. I/édilion de i55i, ibid., est moins rare. L’éditeur est Massou le jeune. Gis de ce Latom’is â qui les premières lettres de Clénard sont adressées. La i "’. édition ne contenait qu( les lettres à Massou et à Hovcrius ; la 2’. comprenait toutes celles qui, avec ce^ premières, composent le premier livre dans les éditions postérieures à i556. Vers cette époque, Ch. Lécluse rapporta d’ivsjwgne plusieurs lettres de C’énard, dont il donna »inc copie à Plantin , ot celui-ci les publia à Àuvers, en i566, in-8**., sous ce titre : Nie. Clenardi epistolarum libri duo : ces lettres, écrites dans un laliu peu correct, mais où les qualités du cœur et de l’esprit brillent à chaque page, sont d’une lecture très agréable , et supérieures à celles de Bnsber. L’un écrivait en homme d’état ; l’autre, liomme d’esprit , cl doué de beaucoup de sensibilité et de gaîté, assaisonne ses lettres, ou de ces effusions de sentiment qui captivent l’intércl, ou de ces s ;iillies heureuses , de ces rapprochements ingénieux qui ôlent aux discus- .«^ions littéraires leur sécheresse et leur laonotonie. G-Ucs qui sont adressées à Masson et à Vasée se distinguent surtout par ces qualités. On voit , par quelques-unes de ces lettres , que Clé-CLÉ 5i nard goûtait beaucoup l’idée d’appreudre le grec et le latin par l’usage , sani entrer dans les subtilités de la théorie grammaticale. Outre ces ouvrages imprimés , on attribue encore à Cléuardune grammaire latine et une grammaire arabe restées manuscrites. Il parle de ce dernier ouvrage dans ses lettres , ainsi que d’an Uxique ar.be qu d venait d’achever. .Son intention était, à son retour à IjOuvain, d’y professer l’araljc , de traduire le Coran , d’eu composer la réfjtatioa dans la même langue, de la f.iire imprimer et répandre dans tout l’Orient. Cette idée , née de sa piété vi e et sincère, le soutenait, le chartnait dans ses fatigues et ses travaux ; il v revient souvent dans le cours de ses lettres , et déclare rintentiou où il était de travailler toute sa vie à exécuter cette pieuse entreprise. Cillcnbcrg a célébré ses efforts Qc->us une petite pièce ayant pour titre : 37c. Clenardi circà Muhamedorum ad Christum confersionemconata , }iao, 1-42, in-8 Parmi les élèves que Clénard forma en Espagne , on doit distinguer un nègre qui, sous le nom de Jean La~ tinus , enseigna depuis la rhétorique au collège de Grenade , et dout on a un petit poème intitulé • De navali Joannii Austriaci ad Echinadas insulas Victoria, etc. J — >. CLÉOBULE, né à Liudos, dans l’île de Rhodes, était fils d’Évagoras, roi de celte ville , et descendait d’Hcrctde. Il n’était pas moins remarquable par sa force que par sa beauté. Voulant acquérir les counaissances qui manquaient alors aux Grecs , il voyagea en Egypte , et revint dans sa patrie , où il monta sur le trône après la mort de son père ; car il ne l’usurpa point, comme le dit Plutarquc. Il fut sans doute un de ceux que Soloii visita dans ses voyages , et ..