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ï’i CL É demie appartient à uu modérateur j cfu’ou tire au sort tous les trois mois. Eu I "jgo , les officiers municipaux renouvelèrent leurs pre’tentions de présider l’académie , qui aima mieux s’anéantir que de se prêter à aucune violation de ses droits. Après une dispersion de quinze ans , les mainteneurs qui se trouvaient à Toulouse en i8ot) se réunirent. L’académie reprit ses exercices , et distribua , suivant l’anlique usage , les fleurs de Ciémeuce-Isaure, une araaranlhe et une églantiue d’or, une violette, un souci et im lys d’argent. Il reste encore, des biens que Glémence-lsaure légua à la vi !Ie de Toulouse, la place dite de la Pierre, dont le produit annuel grossit de neuf a dix mille francs les revenus de la ville. C’est de ces revenus qu’est prise la dotation de l’académie. La fête annuelle des fleurs , à laquelle se rattachent de si touchants souvenirs, est célébrée avec la même allégresse et la même pompe qu’autrefois. M. Poitevin-Peitavi , secrétaire perpétuel , dont les éloges qu’il a prononcés des académiciens morts depuis i^QOjCt les rapports sur les concours des jeux floraux ont été signales d ms les journaux les plus répandus comme d’excellents mor-O’aux de littérature, vient de teriiuner 1 histoire complète de cette académie. T— L. CLÉMENCE (Joseph -Guillaume ) , né au Havre , le 9 octobre 1717, fut curé de St.-Caude, à Rouen , et ensuite grand-vicaire de Poitiers. Le cardinal de la Rochefoucauld lui donna nu canonicat, et, peu après, Louis XV le nomma prieur commcndataire de Î>t.-Marlin de Machécoult. C’était uu homme instruit ; il possédait le grec , le syriaque et l’hébreu ; mais c’est un écrivain très médiocre , et ses ouvracs seraient eutièrcmeut oublicâ, s’ils Clé n’étaient dirigés contre le philosophe’ deFerney. Clémence mourut le 6 août 1792. On a de lui : L Défense des Iwres saints de l’ancien Testatnen contre la Philosophie de l’Histoire , de Voltaire, i •y68, in -8’. ; réimprimée en I -j-jG ; II .les Caractères du Messie vérifiés en Jésus- Christ de Nazareth, 1776, 2 vol. in-8 . ; III. l’^uthenticité des livres, tant du nouveau, que de l’ancien Testament démontrée, spécialement contre V auteur de la Bible enfin expliquée par les aumôniers du roi de Prusse, 1 78’-'- , in-8°. Ou sait que ces prétendus aumôniers du roi de Prusse ne sont autres que Voltaire. A. B — ï. CLÉ MENCET ( D. Charles ) , né , en 1 705, à Paiiijjlanc, au diocèse d’Autun, fit ses humanités au collège des PP. de l’Oratoire de Beaunc, sa philosophie chez les dominicains de Dijon , et entra dans la congrégation de St.-Maur le 7 juillet 1 7^5. Il prononça ses vœux dans l’abbaye de la Ste. -Trinité d«  Vendôme. Aussitôt après sa profession^ il fut envoyé à l’abbaye de St.-Calais , où il apprit le grec sans le secours d’aucun maître ; de là il passa à Ponl-ie-Voi , y professa la rhétorique , puis enfin il viut à Paris , duis le monastère des Blancs -Manteaux , où d fut d’abord employé , de concert avec D. Durand, à continuer la collection dos Décrctales des papes. Il mit deux volumes en état de paraître, et s’y occupa ensuite d’*utres travaux jusqu’à sa mort , arrivée le 5 avril 1 778. Ce savant bénéilictin a composé : I. ^.4rt de vérifier les dates des faits historiques , des chartes , des chroniques , et anciens monuments depuis la Jiais’ sance de.J.- C. , par le moyen d’une table chronologique , etc. , avec un calendrier perpétuel , l’histoire abrégée des conciles, des papes , des empereurs f des rois, elc, par des reli-