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l’Artiste ambitieux ou l’Adoption, comédie en cinq actes et en vers, l’Indiscret, idem. Au Gymnase-Dramatique de 1822 à 1827, avec divers : le Zodiaque de Paris, à propos de celui de Denderah, les Femmes romantiques, le Magasin des lumières, l’Homme fossile, mes Derniers vingt sols, Perkins Warbeck ou le Commis marchand, l’Écrivain public, Sainte-Perine ou l’Asile des vieillards, le Combat des coqs, la Fête des Marins ou la Saint-Charles à Dieppe. (Seul) la Veuve du soldat, 1825 ; le Paysan perverti ou Quinze ans de Paris. 1827, drame en trois journées ; l’Héritage, comédie, le Lendemain d’un bal, vaudeville, et le Vol, drame. Au Théâtre des Nouveautés, de 1827 à 1830, avec divers, l’ami Bontemps ou la Maison de mon oncle, M. Jovial ou l’huissier chansonnier, Leda ou la jeune servante, le Barbier châtelain ou la Loterie de Francfort, M. du Croquis ou le peintre en voyage, une matinée de Stanislas, Jean ou le Pouvoir de l’éducation, pièce en quatre parties ; Angiolina ou l’épouse du Doge, drame en trois actes ; la Tyrolienne, pastorale imitée de Gœthe ; Jovial en prison ou le Buveur, le Bandit, drame en deux actes, le Bal champêtre au cinquième étage. (Seul ) Faust, drame en trois actes mêlé de chants, la Recette ou le sixième acte du Bénéficiaire, le Mari aux neuf femmes, Raphaël, drame en trois actes mêlé de chants. On conçoit comment tant de pièces que les circonstances avaient fait naître, ont cessé d’ètre jouées lorsque ces circonstances n’ont plus été les mêmes ; ce qui a causé un grand préjudice à l’auteur. Il en avait achevé trois du même genre, que la police de Louis-Philippe ne lui permit pas de faire représenter, et qui ne le seront probablement jamais. La première de ces pièces est tirée de l’Histoire du roi Clovis ; la seconde intitulée le traité d’Amiens, et la troisième Henri V ou l’an 1880. La révolution de 1830 plaça Théaulon dans une position fâcheuse, et après avoir eu au théâtre un des plus grands succès de cette époque, il mourut à Paris sans laisser à sa famille d’autre bien, qu’un nom honorable et sans reproche. M—dj.

THÉBAUDIN (Pierre-Alexandre-Marie, baron de Dordigné) d’une famille noble du Maine, naquit à Paris, le 14 juin 1783. Quoique enfant encore à l’époque de notre première révolution, les impressions qu’il en reçut, restèrent gravées dans sa mémoire, et c’est à partir de ces instants d’orages qu’il se prépara à en devenir un des plus courageux adversaires. A l’âge de vingt ans il épousa Mlle  de Vendé, jeune personne d’une famille distinguée, aussi remarquable par sa beauté que par les grâces de son esprit et les qualités de son cœur. Heureux dans son intérieur, possesseur d’une belle fortune, se livrant avec ardeur et passion à l’étude de l’histoire et des langues mortes et vivantes, il vit paisiblement s’écouler la longue et glorieuse période de l’empire, sans chercher à l’entraver dans sa marche, bien que toutes ses sympathies ne fussent point pour elle. Il salua avec joie, en 1814, le retour des Bourbons. Sans ambition personnelle, il ne sollicita aucunes fonctions, ni charges de cour, et continua sa vie heureuse et d’études. Cependant, après la seconde Restauration, Louis XVIII le créa baron. Au bout de quelque