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AVIS
SUR CE QUATRE-VINGT-QUATRIÈME VOLUME ET SUR LA PROMPTE TERMINAISON DU SUPPLÉMENT DE LA BIOGRAPHIE UNIVERSELLE.


Une fois encore nous sommes obligé de n’aborder nos lecteurs qu’à la faveur d’une apologie pour expliquer nos retards ; mais ils peuvent compter que ce sera la dernière.

Une longue et douloureuse maladie, non-seulement nous a brisé la plume entre les doigts, mais nous a tenu des mois entiers dans l’impossibilité de stimuler la collaboration, de coordonner les matériaux, d’opérer ce que d’autres appelleraient la révision, et ce que nous nous contenterons de nommer la revue des travaux précieux qui n’ont cessé de s’accumuler autour de nous. Bien d’autres obstacles sont venus s’adjoindre à cette cause première d’inaction et nous ont barré la route… Nous en avons déjà touché deux mots ailleurs ; il serait superflu d’y revenir.

Nous aimons mieux dire au public que définitivement et pleinement toute trace de ces entraves s’est évanouie, et que désormais nous cheminerons d’un pas rapide et sans crainte de ne pas atteindre le but souhaité.

Ce but est proche maintenant : deux volumes suffisent pour y toucher.

Et nous aussi nous pourrons dire, Exegi monumentum. Non ! nous ne verrons pas, après avoir fait le tour du monde, notre embarcation sombrer au port. Non ! les bibliothèques qui possèdent nos quatre-vingt-trois volumes n’auront pas un Colysée inachevé. Non ! après avoir épuisé les vingt-deux lettres les plus chargées, les plus riches de l’alphabet, nous ne nous arrêterons pas au W, à l’X, à l’Y. Non ! ceux qui, chez nous, ont lu Blucher