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d’Hélios (le soleil), tua conjointement avec ses frères, Ténagès leur frère commun, et se réfugia dans l’île de Lesbos qui prit de lui le nom de Macarie.

MACARÉE, Macareus, Μακαρεύς, fils d’Eole, commit un inceste avec sa sœur Canacé, s’enfuit a Delphes quand Eole voulut punir ce crime par la mort des deux coupables, et là se fit admettre au nombre des prêtres d’Apollon. — Cinq autres Macarée furent : 1o un Lycaonide ; 2o un fils de Jason et de Médée (d’autres le nomment Mermère) ; 3o un Lapithe qui, aux noces de Pirithoiis, tua le centaure Érigdupe ; 4o un compagnon d’Ulysse, qui, né à Mérite, finit par se fixer à Caïète ; 5o un fils de Crinaque, qui a la tête d’une troupe d’Ioniens passa d’Achaïe dans l’île de Lesbos, et donna aux deux villes principales qu’il bâtit les noms de Méthymne et Mitylène, ses filles.

MACARIE, Μακαρία, fille d’Hercule et de Déjanire, et par conséquent sœur d’Hyllus, se tua elle-même pour le salut des Héraclides, à qui l’oracle avait promis la victoire sur Eurysthëe, à condition qu’un des fils d’Hercule se sacrifierait pour l’armée des Héraclides. Les Atnéniens lui consacrèrent un temple sous le nom d’Eudémonie ou la Félicité, et appelèrent Macarie la fontaine de Marathon. Macarie est l’héroïne de la pièce d’Euripide intitulée les Héraclides.

MACARTATE, Μακάρτατος, héros dont on montrait le tombeau dans Athènes. Macartatos est le superlatif de Macar, heureux, usité dans le sens d’immortel, dieu.

MACEDNE, Macedwus, M « *e<^ »  » f, un des cinquante fils de Lycaon, ne figure point, comme ou pourrait le croire, au nombre des personnages mythologiques à qui l’on atlriMAC bue l’origine du nom de Macédoine. MACEDO, dieu égyptien que les Grecs égyptianisauts disaient avoir la tête d’un loup. Fils d’Osir’is et frère d’Anubis, il suivit son père lors de sa grande expe’dilion dans la Perse el les Indec, et, disent les mythograpbel du monde romain, forma l’avantJ garde de l’armée couqaérante, comm^ Anubis, ce dieu a tête de chien, formait l’arrière —garde. Emblèmt frappants, ajoutc-t-on, de Timpétuo^ site et de la vigilance : de TimpéUu site dont l’avant —garde doit faii preuve ; de la vigilance, qualité nécc| saire à l’arrière-garde. Mais, comt on peut le voir à l’art. AisuBis, prétendu dieu’a tête de chien n’ei qu’un dieu K tête de chakal, et Mal cédo lui-même n’est autre que ce dieu. Les Grecs, assez superficiels dans leurs observations, prirent la tête d’Anubis tantôt pour celle d’un chien, tantôt pour celle d’un loup j et comme évidemment le dieu à têle de chien devait différer du dieu h tête de loup, ils imaginèrent Macédo. Resterait a décider jusqu’à quel point ce dernier nom fut égyptien. Etait-ce un surnom d’Anubis considéré relativement h une de ses fondions et à une de ses formes.^ élait-ce un nom local, primitivement renfermé dans l’enceinte d’ui temple et dans un cercle de dévotsl était-ce enfin une dénomination syria Îue, arabe, élhiopienne ou grecquej l’est ce que jusqu’ici on n’a pu décy ! der. Quoi qu’il en soit, le culte dl dieu a tête de loup parut k nombre de Grecs avoir été plus particulier* ment répandu dans deux villes égyj tiennes qu’en conséquence ils nommi rent Lycopolis (i), tandis que dei (i) On disait « ussi I, jrcon, Lytu ou LycovA Lyeô, et en ajoutant jwiis, Lycon polis, Lyeut etc., quelquefoi* pcut-èlie en latin l.iipon nom Siouth que nous avous donné coiunie l’équ I