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et Genève, 1626, in-8o. C’est un Recueil où Ravisius a prétendu ranger, par lieux-communs, tout ce que les anciens auteurs ont dit de plus rare et de plus important; mais Vocius lui reproche de n’avoir fait que copier les Commentaires de Raphaël de Volterre (Maffei). Quoiqu’il en soit, cette compilation n’eut pas moins de succès que les précédentes. outre les différentes éditions qui se succédèrent dans le seizième siècle, on en trouve une de Lyon, 1513, 2 vol. in-8o. V. Cornucopiæ epitome ; imprimé à la suite de l’Officina, et séparément, Bâle, 1536. VI. De memorabilibus et claris mulieribus aliquot diversorum scriptorum opera, Paris, Colines, 1521, in-fol.; rare. Ce volume contient les Traités de Plutarque et de Jacques de Bergame sur les femmes illustres; la Vie de Sainte-Catherine de Sienne, par Pins, évêque de Rieux (V. Pins) ; une compilation sur les Femmes célèbres, dont l’auteur est inconnu; des extraits de Bapt. Fregoso (V. ce nom , xvi , 5), de Raphaël de Volterre (Maffei), et de l’Officina de Ravisius; le poème de Valerand de Varanes ou Varanius sur la Pucelle d’Orléans, et les Vies de Sainte-Chlotilde et de Sainte-Genevieve, patronne de Paris. Sallengre a donné l’analyse de ce Recueil dans les Mémoire de littérature, i, 165-72. VII. Epistolæ, Paris, 1522, in-16 ; 1629, in-8o. On en connait cinq autres éditions du seizième siècle, et quatre du dix-septième. La plus récente est celle de Berlin, 1686, in-12. Elles ont été traduites en français par Ant. Tyron, Anvers, 1570, in-16. Ravicius avait composé ces Lettres pour ses élèves, et toutes renferment quelques leçons de morale, ou des avis sur les moyens de hâter leur progrès. VIII. Dialogi aliquot et epigram mata, Paris, 1538, in-8o. Ces dialogues sont en vers : ils ont été réimprimés, avec les épigrammes et les Lettres de Ravisius, Rotterdam, Leers, 1651, in-24, jolie édition. On voit que Ravisius n’était point un homme aussi méprisable que le dit Baillet; mais il faut convenir aussi que Ghilini l’a beaucoup trop loué dans le Teatro d’huomini letterati, tome ii, pag. 152-53 ; tandis que Boileau, dans un dialogue dont Brosette nous a conservé les fragments (tome iii, pag. 105 de l’édition de M. Saint-Surin, 1821), paraît le prendre pour le type du pédantisme scolastique. W—s.

RAVIUS. V. Rau.

RAVLENGHIEN. V. Rapheleng.

RAWENDY (Ahmed), sectaire du deuxième siècle de l’hégire (huitième de J.-C.), débita une nouvelle doctrine sur la métempsycose. Il déifiait tous les hommes, et soutenait que l’ame d’Adam, passant de corps en corps, se trouvait alors dans celui de Mansour, khalyfe régnant, auquel il voulait que l’on rendît des honneurs divins. Quelque absurde que fut cette doctrine, elle ne laissa pas de trouver de nombreux partisans, connus sous le nom de Rawendyéh. De sectaires ils devinrent factieux, et furent combattus par le même Mansour, objet de leur basse flatterie. Rawendy n’en était pas moins un savant distingué et un habile grammairien. Outre plusieurs ouvrages qu’il composa pour soutenir ses extravagants principes qui attaquaient la religion de Mahomet, il a écrit sur la langue arabe, dans laquelle il a introduit quelques règles. Il mourut en 293 de l’heg.(905-6) J—n.

RAWLEGH ou Raleigh (Walter). V. Ralegh.