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AVL un asyle dans les Pays-Bas , où il mou- rut, en 1657, à l’âge de 81 ans, lais- sant une fille qui épousa Edouard Hyde de Porto n , depuis le fameux comte de Glarendon, el un fils (Guil- laume), qui fut choisi par Charles P’". pour être gouverneur du duc de Ruc- kingbam et de son frère. Guillaume par- courut avec ses élèves les différents royaumes de l’Europe. Ce monarque le chargea du soin de traduire del’itahen en anglais V Histoire des guerres civi- les de France^ par Davila. Cette tra- duction, où il eut pour collaborateur sir Charles Colterel , parut à Londres , en 1647, in-fol. Dans une seconde édi- tion, publiée en 1678, on attribue » presque tout l’ouvrage à sir Charles Gollcrel. Guillaume Aylesbury mou- -ut à la Jamaïque, dans un âge peu irancé. X — s. AYLEÏT (Robert), auteur an- glais, né au commencement du 17^ siècle, a publié deux ouvrages en vers , intitulés , l’un : Contemplations di- vines el morales; l’autre ; Suzanne , ou le Procès des deux vieillards, Londres, i6’2’2 , in-8". On lui attribue la Britannia antiqua illuslrata , pu- bliée sous le nom d’Aylett Sammes, son neveu. , X — s. AYLIN (Jean ), ou plutôt Ailîno , surnommé DE Maniago, du nom d’un château du Frioul, où il était né, flo- vissait au 14*". siècle. 11 écrivit en Utln l’histoire de la guerre du Frioul, JlistoriaBelluForojuliensis. On croit que Maniaco, lieu de sa naissance, fivait été bâti à la place où était ancien- nement la ville do Célina , dont parle Pline, et qui depuis long -temps ne sub- siste plus. Aylin était notaire, et ses aicux l’avaient été au même lieu , de }>cre en fils, depuis l’an 1277. Son J/istoire de la t^uerre du Frioul , ^ui s’iîtend depuis i56G jusqti’eu x^^j a été insérée, paç Muralori, AYL i55 dans ses Antiquitates Italien wedii œi’i, tom. III, pag. 1 187. Ce savant critique avoue qu’Aylin n’écrit pas’ comme Salluste ni comme Tite-Live j mais c’est ce qu’on ne peut exiger d’un écrivain du 14e. siècle. Cette histoire contient, relativement à la guerre qui en est le sujet, des particularités qui ne se trouvent point ailleurs G—e.

AYLMER (Jean), prélat anglais, né à Aylmer-Hail, en Norfolk, vers 1521, d’une famille distinguée. Ayant dû le bienfait de son éducation à la protection de Henri Grey , marquis de Dorset, et depuis duc de Suffoik, il fit à son tour l’éducation des en- fants de ce seigneur, et entre autres de lady Jeanne Grey, si célèbre par sa fin tragique : guidée par lui , elle fit des progrès rapides dans lea langues grecque et latine, et lui té- moigna iDeaucoup d’affection. L’atta- chement qu’il montra pour le pro- testantisme l’obligea de sortir du royaume sous le règne de Marie. Il y y rentra à l’avènement d’Elisabeth au trône; mais, malgré son zèle, ses pro- tecteurs et ses talents, s’élant élevé dans ses écrits contre la richesse et le faste des ecclésiastiques , il resta long- temps sans avancement. 11 crut devoir se justifier par la suite, en disant que « lorsqu’il était un enfant , il paiTait » et pensait comme un enfant. » Ce ne ftil qu’en 1576, qu’ayant été élu évêque de Londres, il commença à déployer la, plus grande magnificence, entretenant quatre-vingts personnes pour le ser- vice de son palais. L’amour de l’ar- gent, l’ambition du pouvoir et l’into- lérance religieuse faisaient le fonds dominant de son caractère. Ses pro- cédés tyranniques à l’égard des puritains lui attirèrent des leproches de la part mêine du gouverjiement, et le rendirent teliemeut odieux qu’il demanda piusiriirs fois à résigner son