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i. — l’histoire. — le comte girart.

qu’on place le commencement du règne de Charles en 838, 839 ou 840, aux années 861, 862 ou 863 ; Quelques années plus tard, en 868, Charles le Chauve, agissant à la prière du comte Girart, qu’il qualifie de « carissimus valdeque amantissimus nobis », confirme la fondation de Vezelai par Girart et son épouse Berte[1].
Il faut noter dès maintenant que ce témoignage de bienveillance ne précède que de deux ans l’invasion du royaume de Provence et la prise de Vienne par Charles le Chauve. Nous verrons plus tard quelles conclusions peuvent être tirées de cette circonstance.

La charte de fondation de Pothières et de Vezelai est un document d’un grand intérêt, parce qu’elle contient des notions précises sur la famille de Girart[2] et sur celle de sa femme[3] et nous fait savoir qu’il avait été l’objet de la bienveillance de Louis le Pieux (✝ 840) et de son épouse Judith (✝ 843)[4][5]. Cet acte, la lettre au pape relative au même sujet, la confirmation faite en 868 par Charles le Chauve de cette fondation, enfin le texte de Hincmar cité plus haut, constituent les seuls documents, utilisés jusqu’à ce jour, qui constatent les liens par lesquels Girart se rattachait à la Haute-Bourgogne.

Il existe cependant d’autres documents sur le comte Girart, émanant de lui pour la plupart, et qui, depuis

  1. Cet acte a été plusieurs fois publié (D’Achery, Ven. Guiberti opera, p. 637 ; Bouquet, VIII, 608). Il paraît provenir originairement du cartulaire de Vezelai, conservé à Florence, dont il sera question plus loin.
  2. Longnon, p. 244.
  3. Longnon, p. 250.
  4. Longnon, p. 246, n. 4.
  5. Ce que dit M. Longnon, p. 246, que Girart « semble avoir été favorisé dans sa jeunesse des bienfaits de l’impératrice Ermengarde » ne résulte pas du texte.