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clxvi
introduction

rard de Roncillon seulement[1]. » Ici deux ouvrages sont opposés : un roman de Girart de Roussillon et un roman où il était parlé des invasions des Sarrazins en France. Que le second de ces romans soit le roman perdu de Charles Martel d’après lequel une bonne partie de la compilation du ms. de Bruxelles a été rédigée, c’est ce que l’on peut très légitimement supposer, mais il n’est pas impossible non plus qu’il s’agisse de quelque autre roman qui resterait à identifier, peut-être, selon l’hypothèse déjà exprimée plus haut, du Girart de Roussillon auquel Jacques de Guise et Wauquelin font allusion.

Toute la fin du ms. 6 de Bruxelles, à partir du fol. 360, peut être en réalité considérée comme une histoire (fabuleuse, s’entend) de Girart de Roussillon. Quiconque prendra la peine de parcourir, depuis le point indiqué, la série des rubriques publiées à l’appendice, reconnaîtra que la suite des événements est à peu près celle qu’offre la chanson renouvelée. Et, en effet, comme on l’a vu plus haut, la chanson renouvelée a été mise largement à contribution dans cette partie. Mais, je le répète, il doit y avoir aussi des éléments importants tirés du poème perdu de Charles Martel, bien que le départ des deux provenances ne soit pas toujours facile. Voici, par exemple, une particularité notable que je ne sais trop à quelle source rapporter. Précisément au point que j’indiquais tout à l’heure, au fol. 460, est conté, selon les termes de la rubrique, « comment le roy Charles Martel de France et le duc Gerard de Roncillon se voulurent marier aux deux filles du roi de Honguerie ».

  1. Le passage est publié plus au long à l’appendice.