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vii. — jean wauquelin

de Rossillon avoit fait ediffier es devant dictes contés, lesquelles forteresses nomme ainsi l’istoire : Gerardi mansum, Mons Gerardi et Castrum Vienne, etc. Gerardi mansum ne say je, et Mons Gerardi, c’est Gerardmont, en Flandres ; et le chastel de Vienne qui est assis près, en allant vers Enguien en Hainnault, lesquex trois forteresses destruisit et rua jus le comte de Hainnault a l’ayde du roy de France, comme tesmoignent les histoires de Hainnault ; et depuis fut la paix faicte et eurent grandes amistiés les ungs aux autres...


Ce morceau n’est pas nouveau pour nous : c’est l’extrait de Jacques de Guise qui a été cité au chapitre précédent (p. cxiii). La façon dont Wauquelin l’a introduit dans sa narration : « Et ay veü une histoire laquelle commence ainsi... » donnerait à supposer que ce texte a pu exister indépendamment de Jacques de Guise, mais je ne m’arrête pas à cette hypothèse, car il s’agit d’un passage qui, chez cet auteur, est précédé de la rubrique actor et qui, par conséquent, est l’œuvre même du chroniqueur. Du reste, quand, à la fin du passage cité, Wauquelin invoque « les histoires de Hainnault », il ne peut guère avoir visé que la chronique de Jacques de Guise.

Au ch. cliv, nouvelle citation du même morceau de Jacques de Guise :

En ceste partie dit l’acteur... que au propous des fondacions des eglises que fonda monseigneur Gerard de Roussillon, il a trouvé sur le pas de l’istoire qui se commence Girardus Burgondionum dux, etc., comme dessus est dit, en la conséquence de l’istoire, après autres choses, ce qui s’ensuit : Hic comes dictus Gerardus in suo dicto comitatu Nerviensi supra, plures ecclessias construxit, ut puta [1] abbatiam de Lutosa, in qua instituit

  1. Au lieu de ut puta, il y a dans l’édition « VI : puta » ! !