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introduction

mariage, pour Aimeri, la fille du roi des Lombards[1]. Ajoutons enfin qu’Andrea da Barberino, ayant trouvé dans ses lectures (probablement dans Renaut de Montauban) le nom de notre Girart, l’a introduit dans les généalogies qui occupent le chap. ix du cinquième livre des Reali di Francia.

CHAPITRE VI

TÉMOIGNAGES DIVERS

Je me propose de grouper sous cette rubrique un certain nombre d’allusions à l’histoire épique de Girart, qui peuvent servir à prouver quel degré de popularité elle a atteint. Cette popularité n’a pas été en rapport avec la valeur de celle des chansons relatives à Girart qui nous est parvenue. Des poèmes d’un mérite très inférieur ont été plus répandus et plus souvent cités.

Parmi les témoignages qui vont être rapportés, il n’en est pas, sauf erreur, qui soit antérieur au xiiie siècle. Il est donc bien peu probable qu’aucun d’eux se réfère à la chanson primitive, celle que nous connaissons par Garin le Lorrain et par la vie latine, mais il ne faut pas se hâter de conclure que tous visent la chanson renouvelée : il en est qui nous font supposer l’existence d’une chanson, maintenant perdue, qui aurait été comme

  1. Voy. Gautier, Épopées françaises, III, 243.