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L’AN DEUX MILLE

CHAPITRE IX.

Les placets.


Je remarquai plusieurs officiers revêtus des marques de leur dignité, qui venoientrecevoir publiquement les plaintes du peuple, & qui en faisoient un fidéle rapport aux premiers magistrats. Tous les objets qui regardent l’administration de la police, étoient traités avec la plus grande célérité : on rendoit justice aux foibles,[1] & tous bénissoient le Gouvernement. Je me répandis en louanges sur cette institution sage & salutaire. — Messieurs, vous n’avez pas toute la gloire de cette découverte. De mon tems la ville commençoit à être bien gouvernée. Une police vigilante embrassoit tous les rangs & tous les faits. Un de ceux qui l’a maintenue avec le plus d’or-

  1. Quand un Ministre d’État malverse ou met la Monarchie en danger, lorsqu’un Général d’Armée verse le sang des sujets mal-à-propos & perd honteusement une bataille, son châtiment est tout prêt, on lui défend de revoir le visage du Monarque. Ainsi des délits qui perdent une Nation entiere, sont punis comme des bagatelles.