Page:Mercier - L’An deux mille quatre cent quarante.djvu/422

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toire avoit été composée dans le vingtieme siécle. Je n’en lus jamais de plus curieuse, de plus étonnante, de plus singuliere. L’historien, en faveur de la bizarrerie des circonstance, n’avoit sacrifié aucun détail. Ma curiosité, mon étonnement redoubloient à chaque page. J’appris à réformer plusieurs de mes idées, & je compris que le siécle où l’on vit est pour nous le siécle le plus reculé. Je ris, j’admirai beaucoup ; mais je pleurai pour le moins tout autant… Je n’en puis dire ici davantage : les événements actuels sont comme ces pâtés qui ne deviennent bons à manger que lorsqu’ils sont refroidis[1].



NOTE


que l’auteur a jugé à propos de supprimer dans cette édition. Elle étoit à la page 252 après ces mots tu te rends justice, tu te punis toi-même ; au bas de la note .

(b) Je suis triste lorsque j’entends plaisanter sur ce fléau douloureux : on ne doit parler de cette horrible maladie que la larme à l’œil, & en cela ne point imiter le bouffon Voltaire.

  1. Tout se fait à la longue. Les secrets qu’on croyoit exactement renfermés vont se rendre au public, comme les rivieres vont à la mer : nos neveux sauront tout.