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ACTE III.


Le théâtre représente une chambre de l’appartement de la reine. Au lever de la toile, ses femmes sont debout, tenant des téorbes dont elles jouent ; Zoraïde est sur un sopha placé contre une fenêtre ; elle a la tête appuyée sur un de ses bras posé sur son téorbe. La chambre est ornée de caisses de fleurs. On entend quelques sons de la ritournelle avant le lever du rideau.

 

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Le crime s’apprend vite enseigné par la haine.

Élisa Mercœur.
 



Scène PREMIÈRE

ZORAÏDE, INÈS, Femmes de la Reine.
ZORAÏDE, après un moment de silence, relève lentement la tête, laisse aller son téorbe, se retourne et dit à Inès qui est près d’elle :

Fais-les sortir, Inès ; ces accords, ces accens
Me font mal… je ne puis écouter plus long-temps.

(Inès s’approche des femmes ; elles sortent. Zoraïde continue.)

Ciel ! mon cœur a-t-il donc usé tout son courage !

(Inès revient.)

Que voulait-il me dire en pariant d’un message ?