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Scène V.

ABENHAMET, ALY, les trois Zégris.
ABENHAMET, croyant parler à Séide, s’avance vers Aly qui s’approche de lui.

Viens, j’ai promis de vivre et de fuir Zoraïde :
Quittons ce lieu funeste ; éloignons-nous, Séide.
Viens, c’en est fait, l’honneur m’en bannit pour toujours.

ALY.

Où vas-tu donc ?

ABENHAMET, entouré des Zégris, regarde à sa ceinture et s’aperçoit qu’il est sans armes.

                                Aly !… Ciel ! rien… À mon secours !
Où fuir ? Dieu !

ALY.

                            Va, crois-moi, renonce à la défense ;
La fuite est impossible.

ABENHAMET.

                                            Et je suis sans vengeance !
Pas un glaive ! pas un, pour déchirer son cœur !

ALY.

À quoi te servira cette vaine fureur ?
Tu ne peux t’échapper, tu n’as plus qu’à te rendre !
Tout est gardé.

ABENHAMET.

                            Le monstre était venu m’attendre.
Il est donc expliqué ce rendez-vous fatal !
Ils étaient là, veillant près du piége infernal.