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Pour s’exiler encore il fuit le doux Sorrente ;
Son âme qui le suit, emporte sa douleur.

Mais la palme attendait son front sans diadème ;
Il voit d’un œil sans pleurs d’inutiles apprêts ;
À l’airain funéraire échappe un cri suprême,
Et le Tasse n’obtient qu’un laurier pour cyprès.

L’égoïste raison accusait sa démence,
Elle insultait celui qu’elle n’entendait pas ;
Long-temps comme une chaîne il traîna l’existence,
L’épine se courbait à chacun de ses pas.

Son œil vit au berceau l’infortune et la gloire,
Il fléchit sous un poids de génie et d’amour ;
De son tourment sublime il paya sa mémoire :
L’orage était au cœur, il dura tout le jour.


(1828.)