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en cinq actes, dans l’espace de six mois… que j’en ai fait la moitié d’une autre à laquelle j’ai renoncé, parce qu’il m’est absolument impossible de rien faire d’un sujet que je n’ai pas choisi, et celui-là m’avait été conseillé… J’ai fait aussi quelques petits morceaux qui ont été insérés dans des Revues… Quant aux journaux qui ne publient plus rien de moi, vous saurez, monsieur le baron, que chaque fois que vous y avez trouvé de mes vers, c’est que les journalistes avaient eu l’obligeante politesse de venir me les demander ; et, comme je n’ai pas l’habitude de les offrir, lorsque vous n’en trouverez pas, c’est qu’il ne m’a point été adressé de demande ; car je puis vous certifier que je n’ai fait essuyer de refus à personne… Maintenant, examinons si le sérieux dont vous me conseillez de me défaire dépend du caprice ou d’une cause… Voyons… vous connaissez mon amour pour ma mère, bon monsieur Alibert, vous ne doutez pas de tout ce que je serais capable de faire pour embellir sa vie… Eh bien ! sachez donc que depuis que mon digne protecteur, l’excellent M. de Martignac, a quitté le ministère, son successeur m’a retranché le quart de ma pension, et qu’en perdant l’espérance d’assurer le bonheur de la