Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




I


L’OR DU RHIN



D’on ne sait quelle profondeur émane sourdement un son. Il semble que l’on entende, à peine perceptible, informe, le bruit premier d’un monde qui va vivre. Le son insiste, s’efforce, se dégage, il s’y mêle un désir de montée, de développement. Il se multiplie en sonorités d’abord confuses, l’une à l’autre enchaînées dans une vague ligne déjà de déroulement, et se hausse, et s’enfle, et, moins obscurément, avec une expansion lente qui se dilate de plus en