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PROLOGUE
Deux monts plus vastes que l’Hécla
Surplombent la pâle contrée
Où mon désespoir s’exila.
Solitude qu’un rêve crée !
Jamais l’aube n’étincela
Dans cette ombre démesurée.
La nuit ! la nuit ! rien au delà !
Seule, une voix monte, éplorée ;
Ô ténèbres ! écoutez-la.
C’est ton chant qu’emporte Borée,
Ton chant où mon cri se mêla,
Éternelle désespérée,
Philoméla ! Philoméla !