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sonnets


Le reptile vaincu rampe et meurt aux pieds d’Ève,
Mais le lys adorable au chardon s’est uni ;
Isis a décoré de fleurs son col bruni,
Mais l’arbre de la vie, hélas ! n’a plus de sève.

Pêcheur, as-tu cueilli là-bas les coraux blancs ?
Corill’, as-tu glané, sous les épis tremblants,
Les coquelicots bleus, les marguerites rouges ?

Dormez, béants au jour, ô lazzaroni nus !
Qui donc nous éteindra les lanternes des bouges,
Pour laisser luire enfin les soleils revenus ?