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sonnets


Vous détesterez l’heure où votre amour est née
Car le ciel punira mes élans trop hardis,
Et l’enchevêtrement de mes destins maudits
Brouillera les fils d’or de votre destinée !

C’est de tisons d’enfer que mes désirs sont pleins !
Il faut que j’y succombe et que tu t’y soumettes ;
Pauvre fille ingénue et calme, je vous plains !

Le rouge de la honte ignore mes pommettes,
Et je frappe du pied les plus hideux tremplins
Pour atteindre le vol énorme des comètes !