Page:Mendès - Philoméla, 1863.djvu/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
138
l’asile

D’avoir en son réduit lugubre vu cet hôte !
Le désespoir avait courbé sa taille haute ;
Hâve, le front ridé comme le front d’un vieux,
Le blasphème à la bouche et les pleurs dans les yeux,
Il parcourait sans fin la salle ruinée,
Et, parfois, accroupi devant la cheminée,
Il consumait les jours et les nuits sans sommeil,
Ne sachant si c’était la lune ou le soleil
Qui luisait à travers les fenêtres mal jointes,
Et quand sifflait la bise aux fouets armés de pointes,
Oubliant, sous le poids de son rêve engourdi,
De jeter une bûche au landier refroidi !

À cette heure la place est libre : va la prendre !