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sard et la nature après les hommes, se fussent acharnés de la sorte contre lui. La plaine l’avait chassé dans la montagne et voici que la montagne le chassait dans la mort. Eh bien ! c’était qu’il n’y avait pas de justice, c’était qu’il n’y avait pas de bon Dieu. Qu’est-ce qu’on avait à lui reprocher ? Rien. Il ne fallait donc pas le faire souffrir ; il ne fallait donc pas le tuer.

Il haletait sous l’entassement dur, ayant autour de lui la fureur du tonnerre et du vent.

Mais, voici, il sentit comme une grande langueur qui lui montait des jambes, lui gagnait la poitrine, enveloppait sa tête moins douloureuse. Il avait encore des hoquets d’où jaillissait du sang, mais ils étaient plus