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Ainsi, un jour, ayant vu un pauvre sur le chemin, il lui fit l’aumône, quoique bien pauvre lui-même, d’un petit sou qu’on lui avait donné. Eh bien, tu crois que le mendiant lui dit : Merci ? Pas du tout, il lui jeta le sou à la figure et cria, en montrant les poings : « C’est très vilain de tromper le pauvre monde ! Le bon Dieu vous punira. »

— Pourquoi donc le mendiant disait-il cela ?

— Le sou était faux. Mais ce n’était pas la faute de Guignonet, puisqu’on le lui avait donné. Une autre fois, il entendit une poule qui criait dans l’étable, qui criait, qui criait ! il eut pitié, sauta du lit — car c’était avant le matin,