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brusquement, après un saut, il prit dans ses deux grosses mains la tête de l’enfant qui se retourna ébouriffé, sauvage, ravi.

— Ah ! je te tiens ! Oui, je te tiens, mais je te lâche. On attrape les oiseaux et on les garde un instant pour qu’ils aient plus de plaisir, après, quand ils s’envolent. Tu sais, petit ! les pierres servent à faire des ricochets sur l’eau, les fleurs ne sont là que pour être cueillies, et je te défends de ne pas marcher sur les plates-bandes. Voilà comment j’élève les enfants ! Ces petits anges-là ont le droit d’être des diables.

Et le grand-père ajouta :

— Là-bas, dans ce bouquet d’arbres, j’ai découvert un nid de loriots ; nous irons le chercher tout