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la manivelle obéissait docilement à la poussée de la main ; car c’était son office de faire se lever le pont, quand des radeaux ou des voiliers descendaient le cours de la rivière, et de le faire s’abaisser pour le passage des trains, chaque fois que le signal lui en était donné par un bruit de sonnette électrique et plus tard par le sifflet de la locomotive.

Mais le petit Blas ne se souciait guère du pont, de la manivelle et des trains ; son devoir, à lui, c’était de se rouler dans l’herbe autour de la baraque en planches que le grand-père avait construite au bord de l’eau pour se mettre à l’abri quand viendraient les pluies d’automne.

Elle était jolie, la maisonnette, qu’une vigne vierge vêtissait de