Page:Mendès - Le Crime du vieux Blas, 1882.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.

peler une chose qu’on lui avait racontée la veille, et aussi de ne pas reconnaître, quand ils revenaient au pays, des camarades avec lesquels il avait vidé plus d’une bouteille jadis devant les troënes de quelque cabaret. Mais bah ! il en savait encore assez pour conter, après un pot de cidre, quelque bon conte qui fait rire ; il faisait encore ses quatre lieues sans buter et sans avoir besoin de bâton.

Il ne voulait qu’un bâton : son petit-fils. Cela soutenait le vieux Blas de soutenir le petit Blas.

Celui-ci, c’était l’enfant montagnard, robuste et sain. Par le lait d’une mère forte, par le sobre manger, par l’air libre qui vivifie les poumons, il avait crû, s’était solidi-