Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et, dans un rapide galop,
Vous voyez tournoyer la ronde
Du peuple noblement immonde
Que nous légua le grand Callot.

Ainsi, dans ma noire tristesse,
Je revois, joyeux et charmants,
Passer tous les enivrements
De qui mon âme fut l’hôtesse :

Les poèmes inachevés,
Les chansons aux rimes hautaines.,
Les haltes au bord des fontaines,
Les chants et les bonheurs rêvés ;

Tout prend une voix et m’invite
À recommencer le chemin,
Tout paraît me tendre la main…
Mais la vision passe vite.

Et par les temps mauvais ou bons,
Je reprends, sans nulle pensée,
Ma route, la tête baissée,
Pareil à mes chers vagabonds !



N’est-ce pas qu’il est joli, ce vague poème, et que celui qui devait être un grand artiste était déjà un délicieux charmeur ?

Or, vers le même temps, c’est du plus loin