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Gardons le triolet proscrit
Par La Harpe et l’abbé Delille !
À ces innocents jeux d’esprit
Pardonnez, Leconte de Lisle.

*

C’est à ce point de nos causeries que doit s’arrêter, à proprement parler, la légende du Parnasse contemporain. Je l’ait dit, quoique bien jeunes encore, nous commencions à devenir graves. Ce n’est donc plus le moment de dire des anecdotes et de détailler en souriant les hasards de notre fantaisiste adolescence. Après l’historiette, la critique.

Si je voulais étudier tous les poètes dont le nom figure dans notre premier recueil collectif, je vous retiendrais beaucoup trop longtemps. Car, en réalité, presque tous les poètes vinrent à nous. Je veux surtout m’attacher, — ce qui abrégera ma besogne et vous épargnera une trop longue patience — à ceux des artistes nouveaux qui concoururent au mouvement parnassien, non pas d’une façon occasionnelle et intermittente, mais d’une manière résolue, ininterrompue ; aux véritables Parnassiens, en un mot.