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assez d’injures pour que je me permette aujourd’hui d’en revendiquer la trouvaille d’ailleurs médiocre.

Les premières livraisons parurent avec des vers rassemblés par Louis-Xavier de Ricard ou par moi, et sous notre seule direction. Elles furent lues, mais non pas par le public, — par nous seuls ! Si bien que le Parnasse contemporain, faute d’acheteurs, n’eût pas manqué de bientôt disparaître, si Alphonse Lemerre, jeune comme nous, hardi comme nous, ne s’était offert et n’eût dit : « Laissez venir à moi les petits poètes ! » Il prit dans ses mains le Parnasse, le développa, paya ce qui était dû aux imprimeries, paya ce qui était dû aux collaborateurs, et en fit le recueil persistant auquel nous dûmes tant de railleries et d’outrages, mais auquel nous devons aujourd’hui votre précieuse bienveillance. Du fond de notre cœur et du plus lointain de notre esprit nous remercions Alphonse Lemerre de l’aide qu’il nous a prêtée

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