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Et le regret en moi tressaille,
Nul amour nouveau n’étouffant
L’ancien rêve, fait à la taille
D’une petite et blonde enfant.

*

Ce fut pendant notre séjour à l’hôtel du Dragon Bleu que m’arriva un des plus chers bonheurs de ma vie littéraire ; car, c’est là qu’il me fut donné de voir pour la première fois celui qui a été mon compagnon des bonnes et mauvaises heures ; mon camarade d’hier, d’aujourd’hui, de demain et de toujours, mon fraternel ami, Francis Coppée.

Car il s’appelait Francis et non François ; mais n’anticipons pas sur les événements.

Il est une légende que l’on raconte volontiers, et, plus qu’aucun autre, Coppée, par une reconnaissance qu’il exagère, a concouru à la répandre. Au dire de beaucoup de gens, au dire même de l’auteur de Severo Torrelli, c’est moi qui l’aurais initié à l’art poétique, qui lui aurais mis dans la main les outils dont il a fait plus tard de si précieux chefs-d’œuvre, c’est moi