Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En voici une autre à peine plus longue :


Écoutez bien ! j’étais allé,
De nuit, vers un bois désolé.

Là, j’ai surpris mon Ennemie
Dans ses cheveux bruns endormie.

Elle souriait dans les flots
De ses cheveux bruns, les yeux clos.

« Ce sourire, par un prodige
Cruel, tu me l’as pris, lui dis-je,

Et tu dors, succube assouvi.
Le sommeil que tu m’as ravi ! »

Alors j’ai tué l’Ennemie
Dans ses cheveux bruns endormie.

Son sang fatal, de ci, de là,
Sur la ronce éparse coula.