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compter souvent avec soi-même de ses progrès et de ses pertes, de ses goûts et de ses aversions, de ses peines et de ses plaisirs.

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Gardez-vous, a dit un sage de Perse, gardez-vous d’épuiser jamais la coupe céleste du désir et de l’espérance.

Ne possédez que pour jouir, et jouissez toujours comme si vous ne possédiez point : vos jouissances en seront plus vives ; vos regrets en auront moins d’amertume ; vos souvenirs plus de charme.

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Sans espoir trop ambitieux, tâchez d’augmenter sans cesse vos forces physiques, morales, et