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rare mérite l’allier à la plus touchante modestie, d’autres au plus noble orgueil, et je n’ai pas moins pu croire à la vertu des uns qu’à la vertu des autres. La modestie pourrait donc bien n’être qu’un résultat du caractère, de l’habitude, de l’éducation, assez indifférente dans le fond au mérite réel.

Je ne dirai point comme M. de Belloy : Tout le monde sait que je suis modeste ; mais je conviendrai que, fausse ou vraie, ma modestie m’a souvent été fort nuisible.

À la conscience éclairée de ses bonnes ou de ses mauvaises qualités, il est souvent essentiel de