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affections du cœur viennent sans cesse en resserrer les liens et lui donnent chaque jour un nouvel intérêt, ou plus vif, ou plus tendre, ou plus doux.

Mais pourquoi charger notre cœur de plus de chaînes qu’il n’en saurait porter ? Pourquoi s’obstiner à vouloir prolonger encore la plus libre et la plus sainte de toutes les unions, lorsque la nature lui a prescrit elle-même un terme plus ou moins éloigné ? Comment empêcher les hommes de violer une institution qui, passant le but, a violé dès-lors elle-même une loi plus sacrée, celle du sentiment et de la nature ? Telle union pourra